Hélène Pedneaud-Jobin
De rédactrice en chef à copropriétaire du journal
Rien ne destinait Hélène Pedneaud-Jobin à se retrouver dans le domaine du journalisme. Pourtant, pendant quelques années, elle s’est retrouvée successivement rédactrice en chef et propriétaire du Bulletin à la fin des années 70.
C’est comme rédactrice en chef qu’elle a commencé son implication dans le journal qui appartenait alors au docteur Drouin. « Le rédacteur en chef était parti et le docteur Drouin cherchait quelqu’un. Moi je savais écrire. »
Mais elle ne connaissait rien au journalisme, ajoute-t-elle. « J’étais une maniaque du français. J’aime ça du beau français. » C’est ce qui l’a motivé d’abord à se lancer dans l’aventure. Par la suite, le goût de l’information a grandi et elle aimait pouvoir informer les gens. « J’ai fait avec ce que je connaissais à ce moment-là. »
Copropriétaire
Vers la fin de 1977, Le Bulletin annonce une nouvelle surprenante. Le journal change de propriétaire alors qu’Hélène Pedneaud-Jobin et son associé, Claude Pednault, font l’acquisition de l’hebdomadaire.
Alors que le docteur Drouin parlait de vendre depuis quelque temps, c’est une visite au journal de Claude Pednault, alors directeur d’école, qui a mené à cette association. « Après sa visite, j’ai été le voir et je lui ai demandé s’il était intéressé à devenir partenaire avec moi. »
Toute une décision à la fin des années 70 où ce n’était pas encore facile pour les femmes. Mme Pedneaud-Jobin souligne d’ailleurs qu’elle a dû avoir recours à son mari pour finaliser la transaction. « Mon mari a été obligé de signer avec moi, même s’il n’avait rien à voir dans le journal, se rappelle-t-elle. Je ne pouvais pas emprunter de l’argent. »
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Finalement, le journal acheté en décembre 1977 n’aura fait que passer entre les mains des deux copropriétaires qui ont vendu en juin 1979 à la famille Lamarche déjà propriétaire du journal de la Petite-Nation.
Le départ de son copropriétaire, Claude Pednault pour un nouvel emploi a mené à cette transaction. « Je travaillais déjà un nombre d’heures incroyables par semaine. Je me suis dit que plus de partenaire, je ne serais pas capable. Alors on a vendu. »
Des apprentissages
Lorsqu’elle a décidé de faire l’acquisition du journal, Hélène Pedneaud-Jobin avait un but très précis. « Notre premier objectif était de corriger la langue. Je savais ce que je voulais. Je ne voulais pas de fautes dans le journal. »
Les deux copropriétaires souhaitaient aussi transformer le journal, alors offert gratuitement, en journal avec des abonnements. Ils voulaient se comparer à un journal important au Québec pendant de nombreuses années, le Canada Français.
Hélène Pedneaud-Jobin estime avoir réussi en grande partie ses objectifs d’améliorer la qualité du français du journal. Du côté journalistique, elle jette un regard plus critique sur son passage, en particulier en ce qui concerne la couverture municipale. « J’ai beaucoup aimé ça. Je couvrais les assemblées municipales. Mais, je ne comprenais pas assez ce qu’était un conseil municipal pour bien faire mon travail. »
Elle avoue d’ailleurs que c’est le côté rédactrice en chef qu’elle a le plus apprécié par rapport à celui de copropriétaire. « Diriger des gens, ce n’était pas simple non plus quand tu n’as pas d’expérience toi-même », explique-t-elle.
Toutefois, ça lui a permis d’acquérir une expérience importante qui lui a été utile plus tard lorsqu’elle a travaillé en gestion dans d’autres domaines.
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