L’arrivée du Bulletin de Buckingham
Une ouverture sur les nouvelles locales… en français
La création du Bulletin de Buckingham en 1958 aura permis aux francophones du secteur d’avoir accès à une information qui était peu disponible avant, indique le président de la Société d’histoire de Buckingham, Michel Riberdy.
Au moment de la création du journal, un seul autre hebdomadaire était publié sur le territoire, soit le Buckingham Post en anglais. « Pour la première fois dans l’histoire de Buckingham, on va avoir un journal en français. Qui est fait à Buckingham, pour les gens de Buckingham. »
Il faut se replonger dans le contexte de l’époque, souligne l’historien. En 1958, les médias écrits sont plutôt régionaux, comme Le Droit. La radio est présente et la télévision commence à faire son apparition. Mais ce ne sont pas les outils d’informations principaux. « Les autres moyens de communiquer, c’est la poste. Quelques-uns seront un peu plus modernes et utiliseront le téléphone. »
L’accès à un journal francophone et local permettra donc aux gens d’être informés sur ce qui se passe localement. « Ça va influencer la société locale sur plusieurs aspects, note M. Riberdy. Entre autres, sur l’aspect démocratique. On va y mettre les discussions du conseil. En résumé, mais elles vont être là. »
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« On va retrouver aussi des annonces classées et des annonces des marchands. Ce n’est pas le cas bien souvent à la radio et la télévision. Ils ne sont pas rendus encore à avoir des annonces commerciales. »
Un autre aspect qui arrive avec le journal, ce sont les avis de décès. Ces derniers sont très lus par les gens qui peuvent ainsi apprendre le décès de personnes qu’ils ont côtoyé et aller leur rendre les respects.
« Le journal va former la société dans laquelle il est situé, soutient Michel Riberdy. Et influencer les gens qui le lisent. »
Opinion
Une mesure de ce succès, c’est la façon dont les gens vont être en mesure de se former une opinion sur les différents sujets. « Les gens sont capables de lire l’information, de prendre connaissance de l’information, de former une opinion et de réagir. »
Et cette réaction va souvent se faire à travers le journal aussi. « Il va arriver un temps où on va permettre l’opinion du lecteur. On va permettre au lecteur de donner son point de vue ou ses plaintes. » Cette rubrique sera très utilisée pendant de nombreuses années, souligne M. Riberdy. Et quand ce n’était pas à travers cette rubrique, c’est souvent directement au journaliste que les gens donnaient leur opinion sur ce qu’ils avaient lu.
Un exemple est le dossier de la fermeture du bureau de poste, indique Michel Riberdy. Ce dernier était le lieu de rassemblement des gens de Buckingham. Un dossier qui n’aurait pas autant de place dans un journal régional, mais qui a mené à beaucoup de lettres d’opinion dans le Bulletin.
Michel Riberdy estime que plus de 60 ans plus tard, la situation reste la même pour le journal local. « Le Bulletin va toujours avoir une importance pour les gens de Buckingham. Ça correspond à une niche qui couvre des informations qui, normalement, ne sont pas couvertes aussi en profondeur dans les autres médias et, dans certains cas, ne sont même pas couvertes. »
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