Chronique
De la dactylo au iPhone
Évolution du métier de journaliste
Exception faite de ce même désir de recueillir les faits, de les livrer le plus fidèlement possible et d’être un témoin des événements, de l’actualité; le journaliste a vu son métier complètement transformé au fil des décennies.
Cette évolution a marqué non seulement la façon d’exercer le journalisme, mais a aussi multiplié les outils disponibles pour couvrir et diffuser la nouvelle.
Du typographe qui bâtissait littéralement le journal imprimé, lettre par lettre, pour en livrer le contenu, à la diffusion presque instantanée de la nouvelle par un message sur les réseaux sociaux, le journaliste a ainsi troqué sa véritable plume et sa dactylo pour le clavier à la dimension sans cesse réduite.
Le fameux calepin à la main et son crayon sur l’oreille, cliché bien connu des pionniers et premiers artisans du journalisme; le reporter se retrouvait ensuite devant son « underwood » (ou autre marque du genre de machine à écrire) le jour même, parfois le lendemain ou plus tard dans la semaine pour rédiger son article prévu la semaine suivante dans le journal imprimé.
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Aujourd’hui, le très noble métier de journaliste s’exerce là, ici, maintenant, dans les minutes qui suivent, à moins qu’il ne s’agisse d’une enquête, d’un dossier ou d’une série de textes en particulier qui exigent de la planification, de l’organisation de contenu et davantage de temps de rédaction.
Révolution numérique
Toutes ses transformations sont tributaires d’un seul phénomène: le progrès technologique. L’univers du numérique, Internet et tout ce qu’il a engendré comme réseaux sociaux a révolutionné la façon de couvrir la nouvelle, la traiter et la diffuser.
Son téléphone intelligent en main, le journaliste a maintenant tout ce qu’il lui faut pour noter les faits importants, enregistrer les citations marquantes, prendre en photo les images d’événements et/ou de personnes concernées et diffuser la nouvelle dans un très court délai sur le site du journal ou encore un des médias sociaux comme Facebook ou Twitter.
Il aura d’ailleurs tout le loisir de faire le suivi de cette nouvelle, la bonifier et la compléter dans les heures qui suivront.
Rigueur et qualité de l’information
Chemin faisant, les tactiques pour recueillir la nouvelle se sont par ailleurs raffinées, les techniques ou méthodes d’enquête aussi. Les pratiques journalistiques ont évolué en rigueur, en clarté et en précision. Les genres se sont éloignés de la confusion. La déontologie journalistique a pris sa place et s’est imposée.
La création du Conseil de presse du Québec en 1973 en témoigne, d’ailleurs à l’initiative conjointe de journalistes et de dirigeants de médias d’information, auxquels des représentants du public se sont associés dès l’origine. Quatre ans plus tôt, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec prenait son envol pour défendre la liberté de presse et le droit public à l’information.
À travers toutes ces décennies et quelques soient les moyens utilisés, une seule chose n’a pas changé, c’est que le journaliste demeure le chien de garde de la démocratie et le porte-voix de l’actualité locale et régionale.
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