Référence Aidance Québec
Un soutien de poids pour les aidants aux malades d’Alzheimer en Outaouais
Davide Buscemi (dbuscemi@inmedias.ca)
Le gouvernement du Québec, l’Appui pour les proches aidants et la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer (FQSA), ont lancé, le 8 décembre dernier, leur nouvel outil baptisé Référence Aidance Québec afin d’accompagner les personnes proches aidantes de malades d’Alzheimer.
«On est très contents car c’est un événement en soi que cette entente tripartite. On voit quelle importance le soutien aux malades d’Alzheimer et leurs aidants revêt pour le gouvernement du Québec. Ce dernier a fourni les efforts nécessaires, dans tous les domaines. Et désormais, nous sommes capables d’intervenir au début de la maladie, avant l’épuisement de l’aidant», se félicite Karine Dunnigan, directrice générale adjointe de l’antenne outaouaise de la FQSA.
Le processus semble simple : premièrement, l’aidant s’adresse à son médecin ou à son infirmière, son pharmacien. Enfin, ils sont mis en contact avec un intervenant de la Fédération qui gère le dossier.
Parmi le soutien offert, on note le répit de courte durée. La Fédération envoie un intervenant au domicile pour assister le malade. Ils offrent aussi de l’information, de la formation et aussi de l’interaction avec d’autres personnes qui vivent la même réalité.
Cela concerne l’Alzheimer ainsi que toutes les pathologies neurodégénératives et les troubles neurocognitifs. Et c’est un sujet on ne peut plus d’actualité, voire d’avenir. D’avenir funeste. C’est pourquoi il convenait d’agir en haut lieu pour aider tous les acteurs locaux qui assistent les dyades (les « couples » aidants-aidés).
Le profil de la personne atteinte d’Alzheimer est souvent un aîné. Mais on trouve des quinquagénaires, quadragénaires et même des trentenaires. Et leur état, paradoxalement, se dégrade plus rapidement que celui des patients âgés. En Outaouais, les moins de 50 ans représentent moins de 5% du total. Il y a 5000 malades, dont 20% sont suivis par la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer.
Parmi les facteurs de risque de ces maladies, l’on retrouve une consommation régulière d’aliments transformés, des traumatismes crâniens répétés (anciens athlètes, accidentés de la route, bûcherons) mais également ces fléaux de la modernité que figurent le stress et la dépression sévère. La première lésion précitée est appelée l’encéphalopathie traumatique des boxeurs. Cela touche d’autres sports tels que le rugby ou le football.
Bien que les bureaux outaouais de la FQSA se situent à Gatineau, aucune localité, même très rurale, n’est lésée. « On envoie du personnel jusqu’à une distance de 200 km », souligne Mme Dunnigan. « La fréquence des visites se fait au besoin. C’est du soutien sur du court terme (quelques heures). Pour du répit de longue durée, il faut joindre Baluchon Alzheimer », conclut-elle.
Les cas d’Alzheimer (ou pathologies apparentées) sont au nombre de 153 000 au Québec. Les chiffres sont en constante augmentation. Idem au Canada. D’où l’urgence d’une action coordonnée sous l’impulsion du pouvoir politique.
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