Violence conjugale
Le projet Cascade adapté à la MRC de Papineau et à la MRC Vallée-de-la-Gatineau
Les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence de l’Outaouais pourront travailler à l’adaptation du projet Cascades pour trois MRC de l’Outaouais, dont la MRC de Papineau et la MRC Vallée-de-la-Gatineau.
Le projet Cascade a été mis en place dans la ville de Gatineau depuis quelque temps et permet un travail de concertation des organismes venant en aide aux femmes victimes de violence ou aux hommes violents et des corps de police pour tenter d’éviter des drames, en particulier des féminicides.
Il y avait une volonté, depuis plusieurs mois, de prolonger ce programme pour trois autres MRC du Québec, ce qui a été rendu possible grâce à du financement obtenu dans le cadre du Plan d’action spécifique pour prévenir les situations de violence conjugale à haut risque de dangerosité et accroître la sécurité des victimes 2020-2025 et annoncé en début de semaine.
Ce financement pour trois ans permettra d’engager une chargée de projets dont le mandat sera d’adapter le programme à la réalité de chacune des MRC participantes.
Les enjeux sont nombreux pour les maisons d’hébergement dans les MRC, explique la directrice générale de la Maison d’hébergement pour Elles des Deux Vallées, Annick Brazeau. «On a de grands territoires, des enjeux de sécurité, de cellulaire, de déplacement policier, entre autres.»
Il y a aussi plusieurs corps policiers différents. On parle d’au moins trois corps policiers en plus de la police autochtone dans le secteur de Maniwaki. Et les organismes sont différents sur chaque territoire et souvent nombreux à offrir les services.
C’est pourquoi le projet sera adapté à chaque MRC, dans le but ultime, dans trois ans, que tout l’Outaouais travaille de pair en tenant compte des réalités régionales.
Bénéfique
L’implantation de ce projet Cascades dans ces MRC aura des effets bénéfiques pour les femmes, estime Annick Brazeau. Le but de ce programme est d’agir plus rapidement lorsqu’il y a un drapeau rouge, mais aussi de mieux connaitre le travail de tous les intervenants pour une meilleure réponse.
«Dès qu’une première personne pourrait être en contact avec une victime ou un agresseur, on se met en action pour mettre un filet de sécurité autour des victimes. Et que l’agresseur soit aussi pris en charge pour qu’il puisse recevoir de l’aide.»
«Même si on ne déclenche pas des cellules de crise, le fait de s’être formé et d’avoir travaillé avec tous ces partenaires, c’est clair que ça va avoir un impact sur les femmes. Ils n’auront pas besoin d’une crise, mais ils auront de meilleurs services parce qu’on va mieux connaitre qui fait quoi et on va bouger plus rapidement grâce à ce projet-là.»
Le financement annoncé en début de semaine par Québec pour la mise en place de cellule de crise permettra de solidifier le travail fait par le projet Cascades à Gatineau en plus du travail pour les autres MRC. Il est confirmé sur trois ans, mais les responsables indiquent que d’autres montants viendront par la suite pour la poursuite du travail.
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