Des enjeux pour le développement des municipalités
La cartographie, un autre enjeu électoral ?
Pour certaines municipalités de la MRC de Papineau, l’absence d’une cartographie pour les zones près des rivières devient problématique puisque ça empêche le développement. Une situation qui pourrait bien s’ajouter aux enjeux électoraux, affirme le préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon.
La situation est particulièrement problématique du côté de Mayo où la municipalité reçoit des demandes pour des projets qui ne peuvent se réaliser, a indiqué le maire, Robert Bertrand lors du conseil des maires
«Il y a un développement qui s’en vient et on n’est pas capable de vendre des terrains», a-t-il affirmé lors de ce conseil, ajoutant avoir des commentaires fréquents de promoteurs qui sont tannés de la situation.
Alors que ça fait deux ans qu’il se bat pour ça, il ne voit pas la lumière au bout du tunnel. «Ça va peut-être prendre 2-3 ans avant qu’on ait de quoi», a-t-il réagi en lien avec le fait que la rivière La Blanche n’est pas cartographiée.
Une situation semblable se passe du côté de la rivière Petite-Nation alors que la cartographie se rend jusqu’à Ripon, laissant les municipalités plus au nord sans cartographie.
Des informations utiles
Le préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon, comprend l’enjeu pour ces municipalités. «Les municipalités doivent arrêter de donner des permis dans les zones inondables, je suis d’accord avec ça. Mais il faut la connaître la zone inondable. On ne peut dire: c’est à peu près là. Il y a des municipalités qui ont besoin de ces informations-là.»
Il ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’a pas voulu financer le travail pour les rivières de la MRC de Papineau, malgré des demandes. «Pourquoi Gatineau fait le travail chez eux et elle a une subvention du gouvernement pour pouvoir le faire ? Donnez-nous une subvention et on va le faire le travail chez nous.»
«Les citoyens qui sont sur le bord des rivières chez nous où il y a eu des inondations sont aussi importants que les citoyens ailleurs au Québec. Alors, donnez-nous une subvention, on va faire le travail chez nous. C’est important.»
C’est pourquoi le préfet estime que cette question pourrait devenir un enjeu électoral puisque ça impacte le développement de certaines municipalités. Et ça s’ajoute à d’autres dossiers qui sont importants pour la MRC. «Les TIAM, la population n’est pas contente. La crise forestière n’est pas réglée. Là, on parle de ça ce soir (mercredi dernier). C’est sûr que ça va faire partie de la prochaine campagne électorale.»
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