Importante rencontre de la Table de développement social de la Lièvre

Serge Cazelais (scazelais@inmedias.ca)

Publié le 13 avril 2022 par In Médias

Le 6 avril dernier, la direction de la Table de développement social de la Lièvre invitait des représentants des organismes locaux à une journée de mobilisation des acteurs régionaux afin de discuter des enjeux qui touchent à la santé mentale.

De nombreux organismes se sont donné rendez-vous la semaine dernière pour discuter de la situation sur le territoire notamment en santé mentale et en itinérance. (Photo: L’info de la Basse-Lièvre-Serge Cazelais)

La santé mentale positive, une santé dont il faut prendre soin, tenait-on à préciser. Il s’agissait d’une rencontre en présentiel, plutôt que sur une plate-forme virtuelle, et c’est quelque chose qui a fait du bien à tous et à toutes.

L’importance d’une telle rencontre dans le contexte actuel de la levée de la plupart des mesures sanitaires liées à la COVID 19 n’est pas à démontrer. Elle s’explique aussi par la nécessité de mieux se connaître entre intervenants actifs au sein de la communauté.

En effet, si l’on peut être au fait qu’un ou l’autre organisme existe, bien souvent on ignore toute l’ampleur et certaines particularités de son travail sur le terrain. C’est ainsi que les participants ont pu alors constater que des arrimages sont possibles, que tous sont gagnants si les organismes collaborent et aussi qu’en se connaissant mieux, il est plus aisé de diriger les individus vers les ressources qui sont les plus adéquates pour eux.

C’est justement un des grands constats qui s’est dégagé au fil de la journée. Les organismes de la Vallée de la Lièvre sont nombreux à manifester une réelle volonté de collaborer, de dialoguer, d’échanger sur leurs capacités et ressources et de s’inspirer l’un de l’autre lorsque cela est réalisable.

Défis

La mobilisation des organismes et leur présence sur le terrain sont manifestes. Pourtant, ils font face à des défis qui n’en finissent plus de grandir. La mission de chacun est de répondre aux personnes dans le besoin. Les deux dernières années auront exposé de manière encore plus palpable l’ampleur de certaines réalités qui étaient déjà importantes avant la pandémie.

Certains organismes ont eux-mêmes un réel besoin de se reconstruire. La pénurie de main-d’œuvre et le financement qui stagne, voire qui diminue alors que les besoins augmentent font partie des défis qui se vivent au quotidien au sein des organismes.

Un autre défi consiste à remettre en marche les équipes. Les directives sanitaires émises par le gouvernement du Québec ont fait en sorte que certaines interventions et des suivis avec les personnes dans le besoin ne pouvaient se tenir qu’au moyen des outils de communications virtuelles et sur les réseaux sociaux. Certes, s’il y a des aspects positifs à pouvoir communiquer ponctuellement par messagerie une à deux fois par jour avec une personne qui traverse une période de défis liés à sa santé mentale, il faut comprendre qu’effectuer du travail social uniquement par une plate-forme virtuelle n’est pas envisageable à moyen terme, encore moins à long terme.

En plus des discussions, les participants à cette journée ont eu droit à un atelier sur la résilience offert par Marcella Kafka et Brigitte Masse-Dassylva du CISSO, puis à deux ateliers offerts par la Maison de la famille et CDC Rond-Point qui ont brossé le portrait de la situation de l’itinérance dans la Vallée de la Lièvre, tout en identifiant certaines idées reçues quant à cette réalité.

L’organisme le Boulev’art de la Vallée a offert une présentation du projet Relief et celui du réseau des Éclaireurs. Les représentants des organismes ont aussi pu prendre connaissance de manière plus approfondie des services qu’offrent le Centre Alpha Papineau, Cap Santé Outaouais et SOS Contact Al-To. Enfin, Rose Kipa et Fatim Sangaré de la Table de développement social de la Lièvre ont animé un atelier sur les grands enjeux auxquels font face les organismes locaux.

Au terme de cette journée de mobilisation, plusieurs ont exprimé le souhait que de telles rencontres entre intervenants puissent avoir lieu plus souvent. C’est qu’une seule journée ne suffit pas pour se doter d’un plan d’action concerté en santé mentale. La volonté est donc vive de développer et entretenir ce lien entre organismes.

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