Hockey, bosse des affaires et engagement communautaire
Mikaël Martel nommé à un poste administratif chez les Olympiques
« On vit un rêve en jouant dans la LHJMQ, mais il faut aussi avoir un plan B ». C’est en ces termes que Mikaël Martel nous fait part que, si le hockey a toujours revêtu une importance dans sa vie, la poursuite de ses études, ainsi que de saisir des occasions de diversification en vue de son après-carrière a toujours été au centre de ses préoccupations.
Repêché en 2017 par l’organisation des Screaming Eagles du Cap Breton, c’est avec les Flames de Gatineau dans la LHJAAAQ que le jeune homme originaire de L’Ange-Gardien débutera sa carrière junior lors de la saison 2018-2019, tout en entreprenant des études collégiales en techniques policières. Il évoluera avec l’Océanic de Rimouski durant la saison 2019-2020, ainsi que le début de la saison 2020-2021. « Serge Beausoleil qui dirigeait l’Océanic m’avait dit que j’étais le type de joueur qu’il recherchait », affirme Mikaël Martel. Il est ensuite échangé aux Olympiques de Gatineau, équipe avec qui il terminera sa carrière durant la saison 2021-2022.
Alors qu’il évoluait à Rimouski, poursuivant son programme d’études, il devait réaliser une vingtaine d’heures d’engagement communautaire. Il a alors fait une rencontre qui a eu un impact considérable sur sa vie. Un jeune partisan de l’Océanic, Ely Fournier lui a fait découvrir l’univers des gens atteints de trisomie 21.
« Il y a beaucoup de préjugés à l’endroit des personnes atteintes de trisomie 21 », lance l’ancien numéro 23 des Olympiques. « Ce sont des personnes très intelligentes, très éveillées », poursuit-il, en nous confiant qu’il a eu la chance de pratiquer de nombreuses activités avec eux, « même de jouer au hockey », nous révèle Mikaël.
Conscient que la saison 2021-2022 était sa dernière, le hockeyeur a décidé d’investir une plus grande part de son temps à son après-carrière. Déjà en 2020, à la suite de sa rencontre avec le jeune Ely, Mikaël avait eu l’idée de fonder une entreprise de vêtements et de verser une partie des revenus au Regroupement pour la trisomie 21. C’est une somme qui se situe entre 2 et 5 dollars par vêtement qui est versé à l’organisme, et pour les impressions personnalisées, le montant se situe à 15% des profits.
Notant le sérieux de son engagement communautaire, ainsi que ses habiletés d’entrepreneur, les Olympiques ont offert à leur vétéran-joueur un poste de coordonnateur aux événements et relations communautaires. Mikaël Martel aura notamment la charge de certains événements tels le tournoi de golf de l’équipe, ou encore la sélection des porteurs de drapeaux avant les matchs. Il s’occupera aussi du volet communautaire, entre autres au niveau de l’implication des joueurs auprès d’organismes, ainsi que dans le cadre des visites dans les écoles.
Mikaël est persuadé d’être en mesure de conjuguer ses différentes sphères d’activité et être à même de bien gérer son temps entre le poste chez les Olympiques, le travail au sein de son entreprise et la poursuite de son parcours scolaire. « Avoir été joueur de hockey m’a bien préparé », nous dit-il, et il ajoute : « S’entraîner, garder la forme, se tenir prêt pour les matchs, aller jouer sur la route, a constitué un apprentissage pour ce que je fais maintenant. »
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