Assemblée régionale de l’Outaouais
Plus le temps de parler du rattrapage
Le besoin de rattrapage dans plusieurs domaines comme la santé et l’éducation n’est plus à prouver en Outaouais. Toutefois, il est temps pour les élus municipaux de cesser de parler du rattrapage et de continuer de faire avancer les dossiers.
C’est la vision du préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon qui a été nommé à la tête de la nouvelle Assemblée régionale de l’Outaouais, une instance de concertation des acteurs de la région dont l’objectif est de «décider notre avenir» et ne pas laisser le gouvernement décider pour eux, indique M. Lauzon.
Ce dernier explique que la question du rattrapage dans les besoins de l’Outaouais appartient maintenant aux députés provinciaux et en particulier à Mathieu Lacombe. «L’Assemblée nationale a adopté un avis de motion qui l’a reconnu (le rattrapage nécessaire). Maintenant c’est à eux à régler le problème. Ce n’est pas à nous. M. Lacombe a proposé une motion qui a été adoptée. Maintenant qu’il règle le problème de rattrapage.»
Vers l’avenir
Dans la région, il est maintenant nécessaire de changer le discours et de regarder vers l’avenir. Parce que sinon, la situation ne changera pas, affirme Benoit Lauzon. «Les autres régions du Québec avancent. Il faut arrêter de parler de rattrapage. Il faut continuer à avancer sinon le rattrapage dans 10 ans, on va en parler encore parce que les autres avancent et nous, on n’avance pas.»
«On va parler de culture, de développement économique, de développement durable, de santé, d’éducation, ajoute-t-il. On va avoir une vision sur 10 ans. Chaque année, on va avancer pour atteindre notre objectif.»
Ça ne veut toutefois pas dire que le gouvernement n’aura pas à livrer la marchandise dans le dossier du rattrapage, assure M. Lauzon. «On va les suivre. On a les outils pour s’assurer qu’ils viennent le faire.»
Concertation
En ce qui concerne la création de l’assemblée, Benoit Lauzon estime nécessaire dans la réalité d’aujourd’hui de travailler en concertation avec les autres MRC et la ville de Gatineau, mais aussi avec les différents acteurs du milieu.
Et c’est possiblement encore plus vrai en Outaouais en raison de contrainte pour les MRC. «On est une région en Outaouais où il y a quatre MRC avec juste des petites municipalités à l’intérieur. Dans les autres régions, il y a des villes moyennes dans les MRC. Des villes moyennes qui ont un certain pouvoir d’attraction pour la MRC. C’est ce qu’on n’a pas chez nous.»
Ce pouvoir d’attraction, c’est Gatineau qui l’a et elle est une MRC à elle seule. «Notre moteur économique demeure Gatineau», souligne Benoit Lauzon.
Ce qui signifie que les MRC ont besoin de Gatineau. Mais Gatineau a aussi besoin des MRC, ajoute M. Lauzon. «Gatineau, c’est le cœur de l’Outaouais. Par contre, les MRC, on est le poumon de l’Outaouais. Il faut vraiment travailler ensemble pour aller chercher le meilleur pour la région.»
Par ailleurs, Benoit Lauzon a aussi pris la relève de la préfète de la MRC Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche, comme président de la Conférence des préfets de l’Outaouais.
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