Activité d’initiation à l’archéologie
La grande histoire du parc du Landing à Buckingham
Le samedi 20 août dernier, la Société d’histoire de Buckingham conviait les curieux à une activité d’initiation à l’archéologie en collaboration avec Archéo-Québec. L’occasion était belle pour se renseigner sur la préhistoire et l’histoire du parc du Landing, jadis lieu de rassemblement, de ravitaillement et aire de repos pour les Anishinabés devenu un quartier industriel au 19e siècle.
« Le site du parc du Landing est extrêmement intéressant. Ce qu’on voit à l’heure actuel, c’est un grand terrain linéaire sur le bord de la rivière. Ce qu’on ne réalise pas, c’est qu’il y a une centaine d’années, c’était un village, un deuxième centre-ville, littéralement, avec une centaine de bâtiments, des hôtels, des débits de boisson, des magasins généraux », révèle Michel Riberdy, président de la Société d’histoire de Buckingham.
Durant le 19e siècle, des compagnies minières étaient installées tout au long de la rivière La Lièvre jusqu’à Mont-Laurier. Landing est un mot anglais qui signifie débarcadère. Le lieu où se trouve le parc était d’une part un lieu où des milliers de mineurs venaient dépenser leurs payes et aussi un point de débarquement pour une multitude de bateaux à vapeur qui y déchargeaient leurs cargaisons minières.
L’hiver, on se rendait à Buckingham en se déplaçant sur la glace, à pied ou sur des chariots tirés par des chevaux.
« En Outaouais, il y a un nombre considérable de sites qui ne sont pas fouillés, ce qui constitue une véritable terra incognita », explique André Miller, archéologue qui animait sur les lieux une activité d’initiation à l’archéologie sur le thème de l’histoire de l’alimentation.
Le public qui assistait à l’activité a pu ainsi manipuler et interpréter des fragments de coupes à boire, d’assiettes, des outils de jardinage, une pierre à fusil, des fragments d’os et autres artefacts tant de l’époque de la colonisation européenne que de la période de 8000 ans d’occupation autochtone.
Les Algonquins anishinabés, un peuple de nomades, venaient dans ce secteur de la rivière pour chasser, pêcher, cueillir et transformer des aliments.
Tant l’archéologue que le président de la Société d’histoire expliquent que des fouilles archéologiques en bonne et due forme ne sont pas envisageables sur le site du parc du Landing. « C’est parce que le sol est contaminé à cause de l’activité industrielle du 19e siècle et des résidus miniers qui sont demeurés stockés dans le sol », explique M. Riberdy. En effet, les métaux et autres contaminants qui sont dans le sol ne représentent pas de danger si on les laisse tranquilles, mais peuvent représenter des problèmes si on creuse et brasse le sol.
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