Club de curling de Buckingham
Le bar au centre d’un enjeu technique
La sortie de pandémie pourrait bien être difficile pour le Club de curling de Buckingham qui devra, non seulement, faire des travaux importants de mise aux normes de ses locaux, mais qui se retrouve dans l’inconnu quant à l’utilisation de son bar, au moins pour la prochaine saison.
Un changement dans les permis d’alcool à la Régie des alcools et des jeux aura entraîné le club de curling dans une spirale d’enjeux avec la ville de Gatineau. Pour obtenir son nouveau permis, puisque la régie a changé le type de permis associé au club, ce dernier devait envoyer un certificat de conformité aux règlements municipaux.
Ce qui aurait dû être une bagatelle, le club a son permis d’affaires depuis la fusion chaque année, s’est avéré plus compliqué. «En prenant les informations à la ville, on nous dit: votre permis d’affaires n’est pas conforme», indique le président du club, Germain Dufour.
C’est que le club doit se conformer au règlement 105 qui limite ce type de bar à 50 mètres carrés. La salle du Club de curling en fait 140 mètres carrés. Ce changement entraînerait aussi une diminution du nombre de gens de 100 à 40 et peut-être même 25 si le bar doit être calculé dans les 50 mètres carrés.
Deux sports obtiennent une exemption pour ce règlement : les salles de quilles et les salles de billard. Mais personne n’a pensé au Club de curling de Buckingham dont le bar est présent depuis une centaine d’années.
Solutions
Le Club de curling se doit de trouver une solution pour régler ce problème. S’ils doivent modifier la salle pour respecter les 50 mètres carrés, ça signifie que le reste de la salle devra être cloitré et ne pourra pas être utilisé pour autre chose que du rangement.
La solution envisagée est d’ajouter le club de curling dans les exceptions au règlement. C’est ce que souhaite le conseiller du secteur, Edmond Leclerc qui a travaillé ce dossier auprès de la ville dans les dernières semaines. Ce changement pourrait d’ailleurs être inscrit dans un règlement omnibus prévu prochainement. C’est un règlement qui permet de modifier plusieurs règlements à la fois pour corriger des enjeux.
Même si le président est confiant de voir la ville modifier les choses pour régler la situation, un enjeu majeur reste en place. La modification prendra de quatre à six mois selon les échéanciers légaux. Qu’arrivera-t-il au club de curling pendant ce temps?
Un premier tournoi est prévu en novembre, soit le tournoi mixte. C’est un des plus importants du club. Sans la possibilité d’utiliser le bar, il n’est pas certain qu’il se tiendra. «On ne l’a pas encore annulé, mais c’est possible qu’on l’annule», confirme M. Dufour.
Quelles solutions pourraient être envisagées pendant le processus de changement du règlement ? Une tolérance pour permettre d’utiliser le bar comme d’habitude ? Une diminution temporaire à 50 mètres carrés, mais avec une séparation temporaire pour le reste de la salle ? Les options doivent être regardées par les services. Lors de la présence du club au conseil municipal la semaine dernière, la mairesse, France Bélisle, a indiqué que tout serait fait pour trouver une solution.
Travaux
Pour le Club de curling de Buckingham, la présence du bar est importante dans l’étiquette du jeu, mais c’est aussi un revenu d’appoint important. C’est environ 20% des revenus nets qui proviennent du bar.
Et l’argent sera nécessaire cette année puisqu’en plus de la question du permis de bar, le club a aussi eu des obligations au niveau de la sécurité. Des travaux devront être effectués notamment pour faire une nouvelle sortie qui donne accès directement à l’extérieur par le 2e étage. Les vitres qui servent à regarder les parties devront aussi devenir des vitres à l’épreuve du feu.
Ce sont des travaux qui se chiffreront à plusieurs milliers de $ pour l’organisme, affirme Germain Dufour.
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