Réjean Houle propriétaire de Snohaus
Condamné à l’excellence
Entrevue – Réjean Houle – Flèche Immobilier
Il y a en a pour qui tout réussit. Évidemment, la réussite vient avec beaucoup de travail et d’investissements. Parlez-en à Réjean Houle, gestionnaire et propriétaire de Flo, une entreprise familiale en horticulture de Saint-Eustache qui, 30 ans après, fournit en fleurs et plantes de toutes sortes, plusieurs Costco dans l’Est du Québec et 100 détaillants Costco dans plusieurs villes des États-Unis. Réjean Houle a développé une expertise dans la gestion des centres jardin. Mais en immobilier, Réjean Houle a fait ses premières armes en entrant par la grande porte : il s’est porté acquéreur de la phase I et II …
Suivre son instinct
Fils d’un horticulteur qui voyait son fils devenir avocat, Réjean Houle est plutôt devenu… horticulteur, au grand dam de son père qui le voyait déjà plaider dans les cours de justice. Réjean Houle avait d’autres vues, même s’il avait satisfait aux exigences des universités de Montréal et Ottawa pour le cursus en droit. Il a plutôt choisi d’étudier le commerce à l’Université Concordia, ce qui l’a amené à fonder sa propre entreprise de production de fleurs et de plantes à Saint-Eustache. «J’avais amassé un peu d’argent et en 1989, je vais au gouvernement du Québec, à l’époque, le Crédit agricole du Québec, j’emprunte 250 000 $ et je bâtis des serres, j’achète une fermette, je bâtis une maison ! Au final, je fais le même métier que mon père !»
À ses débuts, le chiffre d’affaires de l’entreprise Flo s’élève à 8 millions $. 30 ans plus tard, ce chiffre s’élève à 35 millions $. Son entreprise engage plus de 600 jeunes, une cohorte rompue aux méthodes et modèles d’affaires de M. Houle qui forme en fait des gestionnaires indépendants dans une formule à succès.
Philanthrope
Soit, l’homme est prospère. Mais il le dira souvent : «Quand ça va bien pour toi, il faut redonner au suivant.». Au cours des dernières décennies, Réjean Houle a appliqué son principe et commandité plusieurs athlètes d’élite des Laurentides, que ce soit Ariane Lavigne en ski, Jared et Hannah Schmidt en ski cross ou les Carabins de l’Université de Montréal, en plus d’aider financièrement la Fondation La traversée, une maison de soins palliatifs de Mont-Tremblant.
Mais charité bien ordonnée commence par soi-même. Si l’homme d’affaires n’a plus à se soucier de son avenir financier, c’est à sa propre progéniture qu’il pense pour plus tard. «Il y a l’ombre d’une récession à l’horizon, et si mon entreprise de fleurs devait en pâtir, je voulais avoir un plan B pour mes enfants qui travaillent dans l’entreprise.» Un jour, un coup de fil le mettra sur une bonne piste.
Snohaus
En septembre 2021, Les frères Philippe et Éric Dalbec de Développement Tremblant Haus invitent Réjean Houle à un cocktail et lui parlent de leur projet locatif de maison de style scandinave. Réjean Houle trouve le projet extraordinaire et on lui propose d’acheter une maison du complexe. Suivant son instinct, il fait ni un, ni deux : «Si j’achetais les neuf maisons de la première phase, ce serait une «business», une entreprise à part entière et on créerait un pool locatif. Avez-vous un problème avec ça ?» C’est de cette façon qu’il est devenu propriétaire de la première phase du projet scandinave. «J’ai craqué pour le projet non seulement par ses valeurs fondamentales, mais par son aspect différent dans une architecture à Tremblant où beaucoup de concepts d’habitation se ressemblent. Les maisons sont construites avec des matériaux nobles, offrent beaucoup de lumière (orientation sud-sud-ouest) et le site est particulièrement séduisant (bouleaux, mélèzes, sapinages) avec cette tendance épurée propre au style scandinave.» La construction des neuf maisons s’est échelonnée sur 11 mois, livrée en février dernier, et il a pris en charge tout l’aspect du paysagement comme il avait l’expertise et l’équipement pour le faire.
Le projet Snohaus comprend une deuxième phase. «Les frères Dalco m’ont vendu les 30 acres, qui hébergeront les cinq maisons supplémentaires de la phase 2 du projet. Je devenais ainsi propriétaire de tout le complexe. Les frères Dalco sont chargés de négocier avec la ville afin de présenter des plans d’exploitation au comité d’urbanisme et ça semble en bonne voie. En ce moment, les locations à court ou moyen terme de la phase I vont bien; on a déjà des réservations pour Noël.»»
«Concernant la 2e phase, on est à 300 mètres de la rivière, à 100 mètres du Golf Le Diable et il y a un accès direct au réseau de sentiers de vélo de montagne. Pour les locations, on a délégué ça à des professionnels des plateformes genre Airbnb.» Fait à noter, c’est Mme Sophie Beaudoin qui est directrice générale de Snohaus. C’est la future épouse du fils de Réjean Houle qui se mariera l’an prochain. «Ça reste dans la famille!», conclut-il.
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