Urgences dans la région
Revoir l’utilisation de l’urgence en Outaouais est essentiel, affirme le CISSSO
Pénurie de main-d’œuvre, vieillissement de la population: les professionnels en santé du Centre intégré de Santé et des Services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) ne pourront plus répondre à la demande des citoyens si la pratique de l’utilisation des urgences n’est pas revue.
« [Sans changement], on aurait un engorgement et on n’aurait plus la capacité à donner des soins et de service. C’est clair que ça ne peut pas continuer dans ce sens-là », mentionne la présidente-directrice générale du CISSSO, Josée Filion, en conférence de presse jeudi.
« On n’arrivera pas à donner des soins à la population et on va générer des risques complètement inutiles comme organisation », renchérit-elle.
Présentement, la congestion à l’urgence s’explique en partie par le manque de lit, indique-t-elle. « Beaucoup de patients qui sont en attente d’avoir un lit à l’étage qui restent à l’urgence. Avec le déconfinement, on a plus de virus respiratoires. On commence à voir la grippe, un autre qui s’attaque aux enfants [RSV]», explique la cheffe de l’urgence, la Dre Marie-Hélène Lasalle-Folot.
Le jeudi 3 novembre, les hôpitaux de Papineau, Gatineau, Maniwaki et Hull affichaient des taux d’occupation plus élevés que 100%.
Offrir des alternatives à l’hospitalisation
Le CISSSO tente par différents projets d’améliorer la situation dans les hôpitaux de la région.
L’un d’eux, est que les patients souhaitent plus tôt de l’hôpital lorsque leurs conditions le permettent.
« Avant, on attendait d’être guéri [avant de sortir]. Il y a beaucoup d’inconvénients à être hospitalisé longtemps », indique la Dre Lasalle-Folot. Elle cite en exemple qu’il y a plus de chances pour un patient de faire des chutes à l’hôpital plutôt que dans leur lieu de résidence.
Selon les chiffres avancés par le CISSSO, c’est 21% des lits de courte durée qui sont occupés par des patients qui attendent un changement de milieu de vie. Environ 500 places sont nécessaires pour la région de l’Outaouais, estime la directrice des soins infirmiers, Marie-Ève Cloutier.
Projet d’équipe rapide d’intervention de crise (ÉRIC)
Récemment, le CISSSO a lancé le projet d’équipe rapide d’intervention de crise (ÉRIC). C’est une équipe mobilisée pour aller dans la communauté pour intervenir avec une clientèle ayant des problèmes de santé mentale et qui ne présente pas de risque pour eux ou leurs proches. Une équipe est disponible sept jours sur sept, affirme-t-on. « On constate l’impact positif de la mise en place de ce programme », indique Mme Filion.
Clinique jeunesse à Hull
Pour offrir de meilleurs soins, une clinique jeunesse verra prochainement le jour à Hull permettant aux jeunes de 0 à 17 d’avoir des services. Plus de détails seront connus sous peu.
Cellule de crise
À l’échelle nationale, le mardi 1 novembre, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a fait état de l’instauration d’une cellule de crise pour affronter l’aggravation des problèmes que connaît le monde de la santé.
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