Déversements d’eaux usées au Québec
Beaucoup d’amélioration dans le palmarès 2021 de la Fondation Rivières
La Fondation Rivières a publié la liste des municipalités qui se démarquent quant à l’intensité de leurs déversements d’eaux usées. On y note de nombreuses améliorations. Cette situation serait due à des mesures prises par certaines municipalités, mais aussi grâce à de faibles précipitations durant les fontes printanières de 2021.
C’est le 3 novembre dernier que la Fondation Rivières a publié son palmarès qui affiche l’évolution des performances de 700 municipalités du Québec entre 2017 et 2021.
Ce palmarès permet de noter de nombreuses notes positives. La première est que 36 391 déversements d’eaux usées ont été effectués en 2021 par les municipalités du Québec, contre 52 794 l’année précédente. Il s’agit d’une diminution remarquable.
Ainsi, le palmarès montre qu’un nombre croissant de municipalités a enregistré une diminution à la fois de l’intensité et du nombre de leurs déversements.
Afin de pouvoir se doter d’une unité de comparaison, Fondation Rivières a établi un indice d’intensité qui tient compte de l’intensité et de la durée des déversements divisé par le nombre d’habitants. Les déversements qui sont pris en compte sont ceux des eaux qui n’ont subi aucun traitement et qui sont déversés dans les cours d’eau.
« Cette échelle de mesure en indice d’intensité permet de comparer une ville à l’autre quelle que soit sa dimension, mais permet aussi de mesurer l’évolution d’une ville au fil des années », précise le directeur général de Fondation Rivières, André Bélanger.
Cela étant dit, M. Bélanger est d’avis qu’il faut comparer l’une avec l’autre des villes de dimensions similaires afin de leur rendre justice.
Baisse liée à la météo
Une des explications quant à cette diminution est due au fait que les conditions météorologiques qu’a connues le Québec en 2021 ont été favorables. Des pluies peu abondantes durant la période du dégel ont ainsi diminué l’intensité des crues printanières et réduit le nombre d’épisodes et la durée des inondations.
Les 35 villes et municipalités les plus peuplées de chaque région administrative et qui figurent en tête du classement ont été invitées à réagir à leur performance. Huit d’entre elles ont répondu, en l’occurrence Alma, Baie-Comeau, Blainville, Granby, Lévis, Longueuil, Montréal et Québec.
Certaines municipalités ont indiqué qu’elles s’étaient fixé des objectifs visant une diminution nette des déversements, une ambition qui dépasse celle du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
En effet, à l’échelle du Québec, aucun objectif global de réduction des déversements d’eaux usées n’a été fixé. Dans une position ministérielle énoncée le 22 septembre 2021, le MELCCFP demande simplement aux municipalités de ne pas en augmenter d’ici le 1er janvier 2030 le nombre de déversements au-delà des niveaux de 2013.
M. Bélanger soutient que le Québec a pris une bonne direction. Il salue l’initiative des municipalités qui sont sensibles à l’amélioration des cours d’eau.
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