Culture
« Ça swigne par-là! » : Le Diable à Cinq, entre tradition et nouveaux horizons
Le groupe musical folklorique originaire de Ripon en Outaouais Le Diable à Cinq rentre d’un séjour aux États-Unis et dans l’Ouest canadien. Les cinq musiciens sont gonflés à bloc, prêts à lancer un nouvel album, mais avant à faire le party au Bar de l’Encan à Masson le 11 mars. L’événement affiche complet.
Des racines musicales profondes
Pour le groupe musical, Le Diable à Cinq qui tire ses racines en Petite Nation, la musique est une véritable histoire de famille.
La troupe originaire de Ripon en Outaouais est composée de cinq membres : les deux jumeaux Samuel et Félix Sabourin leur frère Éloi Gagnon-Sabourin, leur cousin André-Michel Dambremont, surnommé « Brun », ainsi que leur ami Rémi Pagé.
« Ça swigne par-là! », lance Samuel Sabourin en évoquant fièrement les soirées de sa jeunesse passées en famille à Ripon.
« On a toujours chanté, on a toujours eu le rythme musical. Mon grand-père était accordéoniste, évoque le musicien autodidacte. Des soirées de cabane à sucre, des soirées du temps des fêtes, ça a tout le temps brassé. »
Rémi, le membre qui n’est pas de la famille est aussi l’héritier d’une tradition musicale.
« Sa mère donne des cours de violon, il a une formation très forte en musique, son père joue de l’accordéon, ses sœurs jouent du violon », note Samuel Sabourin.
Pas le temps de chômer!
Le groupe rentre à peine d’un séjour à Kansas City aux États-Unis où ils se sont produits du 2 au 4 février dans le cadre du Folk Alliance.
Avant de revenir vers leur patelin en Petite Nation, les cinq musiciens se sont arrêtés du 17-19 février au Festival du Voyageur à Winnipeg, Manitoba.
Après seulement quelques jours de répits, c’est au Parc Omega qu’ils ont pris la scène les 3 et 4 mars. Leur prochain spectacle se déroulera le 11 mars au Bar de l’Encan à Masson. Le public les attendait à un point tel que plus d’une semaine avant sa tenue, cette soirée affiche complet.
« C’est sûr que ce sera un méchant party, c’est tout le temps comme ça quand on joue dans notre coin, les gens connaissent notre répertoire, nos chansons, c’est tout le temps très festif », explique Samuel.
Un troisième album
Comptant déjà deux albums à leur actif: un premier, lancé en 2017 intitulé Sorti de l’enfer et un second intitulé Debout! qui date de 2019, les cinq complices se réjouissent de la sortie imminente d’un troisième album qui sera dévoilé le 21 avril à la Salle municipale de Ripon.
« C’est une moitié de composition et une moitié d’airs traditionnels, mais tous les arrangements, c’est Le Diable à Cinq, révèle Samuel Sabourin. On remet tout ça actuel, on change même des paroles afin de les rendre actuelles. »
Le musicien poursuit en expliquant que l’inspiration du groupe quant aux thèmes abordés dans leurs chansons vient en grande partie de leur quotidien, à titre personnel et dans ce qui se déroule dans l’actualité de la société québécoise et mondiale.
Certaines autres pièces s’inspirent du répertoire folklorique québécois, par exemple les vieilles traditions autour de Jos Montferrand qui sont réactualisées « comme si Jos lui-même venait les raconter aujourd’hui », livre Samuel.
« Des textes anciens qui étaient déjà chantés il y a une centaine d’années et on se dit qu’il faut faire le pont avec ça et relater ça; des chansons qui parlent de plaisirs, d’argent et de sujets qui sont encore très actuels », conclut le musicien.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Votre journal suspend ses activités
Chers lecteurs et lectrices, Malgré la fidélité que vous nous avez démontrée au cours des dernières années, nous vous informons que …
Au Québec, plus d’un chasseur de cerfs sur cinq est outaouais
Les statistiques provinciales 2023 sont tombées, fin janvier, quant au gros gibier. En Outaouais, 285 orignaux, 7 294 cerfs et 832 …
Le projet de loi solidaire sur l’accaparement des terres agricoles progresse
Le projet de loi 495, visant à lutter contre l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement privés, déposés en …
