Musique francophone
Les « poètes étrangers » veulent remettre la musique francophone au goût du jour
Le groupe émergent de rock francophone « Poètes étrangers » de l’Outaouais a sorti son premier album éponyme en aout dernier. Remettre la culture québécoise au gout du jour, raconter la vie et les réflexions existentielles qu’elle entraine, tout ça sur des rythmes endiablés, telle est la mission artistique du quatuor.
Des poètes des temps modernes
« Poètes étrangers », ce sont 4 amis, originaires du coin, entre Gatineau, Papineauville, Buckingham, Sainte-Cécile-de-Masham (La Pêche), qui ont à cœur leur région, et plus généralement la terre québécoise et la langue française. Musiciens passionnés, sensibles aux mots et à la poésie, tous revendiquent leur appartenance au Québec, et souhaitent valoriser cette culture francophone qui a tendance à disparaitre au profit de la culture anglophone qui gagne du terrain notamment dans la sphère musicale.
« Au secondaire on avait créé un groupe de heavy métal ou on chantait en anglais pour “pogner”. Maintenant on veut montrer qu’on peut faire de la bonne musique en chantant en français. »
Amitié, rock, et réflexions
Un an après avoir créé le groupe, ils sortent déjà leur premier album, une rapidité que les membres du groupe expliquent en partie par l’amitié qui les lie.
« On est ami avant tout. Pour certains, on se connait depuis la maternelle, ou le primaire. C’est pas juste une relation professionnelle, on se connait bien, on sait ce que les autres ressentent, leurs états d’esprit. Il y a une vraie alchimie entre nous » souligne à l’unisson les « Poètes étrangers ».
Une composition musicale élaborée
Yanny Ritchot est à la guitare, Félix Beaudoin au piano, Rosalie Plouffe à la batterie et Keven Norton à la basse, tous trois composent des textes empreints de poésie dont les arrangements musicaux se font ensuite en groupe. Chacun chante tour à tour, en cœur ou en fond, accompagné par des sonorités éclectiques tantôt pop rock tantôt folk, agrémenté de rythmes électroniques, d’influence blues. Le tout dégageant une énergie festive qui rappelle leurs racines heavy métal.
« On a tous des styles de voix différentes, des gouts musicaux différents, des points de vue variés. On veut garder l’identité des personnes dans chaque chanson », lance Félix.
Un album pour penser en dansant
Le groupe veut écrire des textes qui porte à la réflexion, qui interroge sur les faites de société, sur la place de la culture québécoise dans le monde actuel, sur les nombreuses questions existentielles qui traverse les humains en chemin.
« Dans la chanson “Souris, tu m’inquiètes”, je parle de la crise identitaire à laquelle certains d’entre nous doivent faire face. C’est une thématique dont on ne parle pas forcément en société. Dans ce texte, je parle de la santé mentale avec des mots crus », explique Rosalie.
Dans la chanson « dinosaures », Félix lui aborde la question de la nostalgie, de la difficulté à quitter l’enfance, de la dépression.
Yanny, lui soulève des questions existentialistes et philosophiques quant à la place de l’humain dans le monde, de son rôle, de son but dans « Dis-moi donc ». Tandis que dans la « Date d’expiration », il questionne les relations amoureuses, et la rupture.
Si les textes peuvent paraitre empreints de gravité, le quatuor revendique une musique entrainante et plutôt joyeuse destinée à faire danser les convives plutôt qu’à les faire pleurer !
« Comme disait Dédé Fortin, on peut réfléchir et danser. On ne se prend pas trop au sérieux, la vie n’est pas toujours triste », affirme le guitariste et chanteur du groupe.
C’est dans cet état d’esprit que les membres de poètes étranges travaillent sur un album de Noël et sera composé de chansons anglophones connues qui seront traduites en québécois et d’autres originales. Le tout est prévu en décembre prochain.
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