Culture
Exposition « Héritage » à Montebello : l’art comme vecteur de sensibilisation à la cause environnementale
Jusqu’au 12 novembre prochain, le public est invité à se rendre au Centre d’action culturelle de la MRC de Papineau à Montebello pour découvrir les œuvres en grands formats conçues à partir de matériaux récupérés de l’artiste engagée de Val-Des-Monts, Annie Perreault. L’exposition multimédia « Héritage » vient sensibiliser à la cause environnementale et alerter sur l’urgence climatique.
L’environnement au centre de la création artistique
Tissage, assemblage, sculpture, verre fusion, si l’ensemble des tableaux et installations ont été créés à partir de matériaux de récupération (plastique, tesson de verre, capsules en inox, etc.) Ce n’est pas un hasard, mais une revendication de l’artiste qui souhaite favoriser le recyclage y compris dans l’art, en démontrant de manière visuelle, l’impact de la surexploitation des ressources et sur la surconsommation des écosystèmes.
« Mon but est d’éveiller les consciences au niveau environnemental, il faut changer nos habitudes de vie, réduire notre consommation. Toute cette exposition a été déclenchée par un voyage en Alaska où de mes yeux j’ai vu les dégâts sur les glaciers notamment qui disparaissent », dénonce l’artiste multidisciplinaire.
Héritage
Intitulée Héritage, l’exposition traite de la nécessité de protéger la nature face à l’urgence climatique et du rôle que chaque personne à son échelle peut jouer pour préserver les ressources naturelles
« Tout cela est très anxiogène, mais on ne peut pas toujours attendre des actions de la part du gouvernement, il faut que ça parte de l’individu. C’est nous les citoyens qui avons une influence sur ce qu’on achète ou pas, le moyen de transport qu’on utilise. On a un impact. »
Annie Perreault.
Un travail de longue haleine
Au centre de la salle, un impressionnant saule pleureur, dont le tronc et les branches sont en acier et les 2500 feuilles faites à partir de tesson de bouteille retravaillé avec une technique de vitrail particulière. Ici, la présence de l’acier vient représenter l’industrialisation et l’agriculture massive qui génère les gaz à effet de serre et donc le réchauffement climatique. L’œuvre intitulée « Sous la canopée » vient rappeler à quel point le rôle des arbres qui filtre l’air et capte le CO2 est important. Un travail de longue haleine qui a duré deux ans.
À côté de la sculpture, on observe la projection en réalité augmentée d’une immense verrière créée à partir de 1852 morceaux de verre de bouteille et de verre récupéré, réalisée d’après la technique de vitrail Tiffany.
Au mur, on découvre des tableaux multicolores réalisés par assemblage de déchets du quotidien, ainsi qu’un quadriptyque, un tableau sur quatre panneaux tissés de polymères qui raconte la régénération d’une forêt à la suite d’un incendie. De loin, on dirait une œuvre en laine tissée au crochet, alors qu’en réalité ce ne sont que des morceaux de plastique. Un clin d’œil à tous les matériaux qu’on utilise et qui ne se compostent pas.
« Le cœur de l’exposition c’est vraiment cette question que je me suis posée : quel héritage environnemental vais-je laisser à mes petits enfants et aux générations futures ? Si en faisant ça j’arrive à influencer ne serait-ce que ma descendance, j’aurais fait ma part », conclut la militante écologique.
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