Flèche immobilier
Acheteurs sélectifs et plus-value pour les vendeurs
PAR LOUIS GIGUÈRE, B.A., ECN, M.SC COURTIER IMMOBILIER RÉSIDENTIEL
La hausse des taux d’intérêt du début de l’été a surpris plusieurs économistes. Bien que les hausses antérieures aient eu pour effet d’abaisser le taux d’inflation, l’objectif de 2 % semble plus difficile à atteindre. Tour d’horizon.
L’inflation est passée de 8 % à 3 % cet été pour se situer à 4 % cet automne. En septembre, la Banque centrale a stabilisé le taux d’intérêt à 5 %, pas de hausse. Toutefois, elle se réserve l’option de l’augmenter légèrement au cours de 2024 si les pressions inflationnistes persistent. Tous s’accordent à dire qu’une légère hausse des taux est probable dans l’année qui vient, mais que les hausses importantes et successives observées l’année dernière sont terminées. On s’attend à un atterrissage en douceur de l’économie au début 2025.
UNE ÉCONOMIE BIEN GÉRÉE, UN POUVOIR D’ACHAT DIMINUÉ
Malgré ces observations qui décrivent une économie bien gérée et en bonne santé, l’augmentation du prix du panier d’épicerie et celui de l’essence, ainsi que le coût des emprunts hypothécaires, frappent directement les ménages. Le bas de laine des québécois qui s’est rempli durant la pandémie commence à se vider et leur pourvoir d’achat est diminué. Autant de raisons qui influencent leur comportement sur le marché immobilier.
ACHETEURS AVISÉS ET VENDEURS PATIENTS
Ainsi, cette baisse du pouvoir d’achat amène une plus grande prudence du côté des acheteurs. Ils sont prêts, attendent que la propriété qui leur convient soit sur le marché. Ils sont très sélectifs et recherchent des attributs spécifiques. L’heure n’est pas aux compromis. Du côté des vendeurs, ceux qui attendaient le bon moment pour mettre leur propriété en vente ont fini d’attendre! lIs désirent encaisser. – enfin – la plus-value post-pandémique, quitte à devoir patienter plus longtemps sur le marché. On observe donc une hausse importante de l’inventaire, auquel de nouvelles inscriptions s’ajoutent à des propriétés qui ne trouvent pas preneurs.
DES PROPRIÉTÉS VEDETTES ET DES OUBLIÉES
Avec des acheteurs sélectifs, tout ne se vend pas! Ceux qui ont du succès (on ne le dira jamais assez) ont pris le temps de préparer la vente de leur chalet ou de leur résidence principale et offrent un produit clé en main, au juste prix. C’est-à-dire, nickel : vidée des effets personnels et de l’accumulation de meubles, d’objets et de bagage accumulé durant des années, les systèmes conformes et vérifiés, le jardin nettoyé, les terrasses fonctionnelles, accueillantes et présentées de façon à optimiser leur attrait, les clôtures réparées, la peinture faite là où c’est nécessaire, des fonctions cohérentes donnés aux différentes pièces de la maison, etc. Un bon courtier pourra vous aider à faire le tour de ces éléments et en prendre lui-même certains en charge. Toutefois, assurez-vous de faire affaire avec la bonne personne et de demander à voir ses réalisations « avant-après » afin de vous assurer de sa compétence en la matière. Des clients me rapportent fréquemment
les recommandations saugrenues, onéreuses ou tout simplement non-pertinentes qu’ils ont reçues. Le reste du marché prend beaucoup plus de temps à se vendre, et ce, dans toutes les gammes de prix. Résultat des courses, les prix médians des unifamiliales vendues sont en augmentation, les délais de vente sont plus longs et le nombre d’inscriptions est en forte hausse. La détermination des vendeurs à obtenir le meilleur prix et la retenue des acheteurs en attente du produit qui « coche toutes les cases » a pour effet de ramener le marché vers l’équilibre… ce qui est une bonne nouvelle en soi!
HAUSSE DE L’INVENTAIRE, MAIS LES BONS LISTINGS PARTENT VITE
À la fin du 3e trimestre de l’année, le Baromètre résidentiel publié par le service de la statistique de l’APCIQ indique une forte hausse des inscriptions d’unifamiliales dans les agglomérations laurentiennes importantes de Saint-Sauveur, Sainte-Adèle et Mont- Tremblant, respectivement +74, +77, +46. Bien que les chiffres du trimestre de 2022 aient été particulièrement bas, cette hausse est significative et remarquable sur Centris. Pour ceux qui l’ont remarqué, le marché devait être suivi de façon très étroite pour voir ce qui était offert avant la Fête du travail et celle de l’Action de grâce qui ont vu de nombreuses nouvelles inscriptions intéressantes apparaître et des promesses d’achat acceptées après quelques jours seulement (c’est notamment le cas de mes clients).
LE PRIX MÉDIAN DES UNIFAMILIALES VENDUES TOUJOURS EN PROGRESSION
Si l’on recule un peu la caméra et que l’on porte notre attention sur les grandes MRC des Laurentides soit, les Pays d’en Haut (de Sainte-Adèle à Sainte-Anne-des- Lacs, et de Sainte-Marguerite à Wentworth-Nord), Les Laurentides (de Sainte-Agathe à Labelle en passant par Mont-Tremblant) la tendance se maintient! Ainsi, dans la MRC des Laurentides, la variation des inscriptions en septembre 23 vs 22 est de +39, les ventes +3 et le prix moyen +19 %; dans les Pays d’en Haut les inscriptions sont en hausse de 42 %, les ventes à -21, mais le prix médian tient le coup à +15 % et dans la MRC de La Rivière-du-Nord (qui comprend Saint- Jérôme) les inscriptions sont en hausse de 19 %, les ventes en baisse de 12 % et le prix médian, là aussi, tient le coup à +12 %.
Plus-value pour les vendeurs, et pour les acheteurs, l’attente a un coût.
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