Désaccord autour d’une possible voirie à Notre-Dame-de-la-Salette
Un débat, par moments tendus, a cours à Notre-Dame-de-la-Salette entre les citoyens et leur Conseil concernant le démarrage d’un volet voirie. Une séance d’information a été tenue le 5 novembre, puis une séance extraordinaire, le 6 novembre.
Ce projet comprend deux volets, soit l’acquisition d’une excavatrice et de camions usagés avec équipement de déneigement, et l’acquisition d’une carrière-sablière située sur le chemin Chomedey avec machinerie pour l’opérer. Un bon nombre de personnes se sont réunies pour discuter de ces achats qui, selon les dires du Conseil, profiteront grandement à la Municipalité. Plusieurs points ont été soulevés par les citoyens, dont les coûts reliés au projet ainsi que la carrière-sablière choisie.
Il en coûterait près de 554 000$ pour acquérir l’excavatrice et les camions avec équipement de déneigement. Pour la carrière-sablière avec machinerie pour l’opérer, le chiffre grimpe à près de 2,92M$. Notre-Dame-de-la-Salette n’a pas les fonds nécessaires pour ces achats et doit emprunter.
Questionnements autour des dépenses
Avec ces coûts importants auxquels s’ajouteront forcément les frais de main-d’œuvre et d’entretien, plusieurs craignent de voir les taxes municipales augmenter. Le maire, Antonin Brunet, insiste sur le fait que l’acquisition de la carrière-sablière ne coûtera pas plus cher de taxes aux contribuables. Il assure que les économies que la Municipalité fera avec l’achat des machines et de la carrière-sablière « [vont] couvrir plus que les coûts d’exploitation ». Toutefois, si seulement l’excavatrice et les camions sont achetés, il mentionne que Notre-Dame-de-la-Salette devra nécessairement « retourner en appel d’offres parce que ça prend quelque chose pour charger les camions ».
Le Conseil a également ajouté que si le projet voirie ne démarre pas, la Municipalité sera obligée « d’augmenter de façon significative les comptes de taxes de ses contribuables en 2025 » à cause de la hausse du prix des soumissions, notamment celui pour le déneigement. M. Brunet ajoute qu’il est donc devenu nécessaire pour la Municipalité d’acquérir sa propre voirie, et que Notre-Dame-de-la-Salette est une des seules le long de la rivière du Lièvre à ne pas en avoir.
Le choix de la carrière-sablière
Le choix de la carrière-sablière soulève aussi quelques inquiétudes. Une certaine partie du terrain est un ancien dépotoir. Bien que le Conseil assure avoir tout fait dans les règles de l’art et avoir procédé à des tests pour la qualité du sol, des citoyens ont tout de même exigé de consulter le rapport.
La carrière qu’a proposé acquérir la Municipalité est actuellement la propriété du conjoint de la directrice générale de Notre-Dame-de-la-Salette, Mylène Groulx. Cette dernière n’était pas présente lors de la séance extraordinaire. À un citoyen qui a demandé à savoir où se trouvait Mme Groulx pour répondre aux questions, M. Brunet a rétorqué qu’elle s’était abstenue de se présenter en raison d’allégation de conflit d’intérêts ayant circulé après la séance d’informations tenue la veille.
M. Brunet a précisé, par la suite, que d’autres propriétaires de carrière avaient été approchés, mais qu’aucun n’était intéressé à vendre.
Le projet passera au vote le 23 novembre prochain. Les citoyens en désaccord pourront alors inscrire leur nom sur deux registres de signatures, soit un pour l’achat d’une excavatrice et de camions usagés avec équipement de déneigement, et un autre pour l’achat d’une carrière-sablière avec machinerie pour l’opérer. Si un certain pourcentage de signatures est atteint, le projet passera en référendum pour le vote final. Lors de la séance extraordinaire, le Conseil ne pouvait pas indiquer le pourcentage exact, mais promettait de le publier sous peu.
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