Table de réflexion sur l’avenir de la forêt : les organismes « prêts à collaborer »
La ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, a annoncé le 17 novembre une vaste tournée de réflexion dans les régions forestières en 2024 sur l’avenir de la forêt. Cette annonce s’est faite en marge de l’événement Feux de forêt 2023-Bilan et constats, qui avait lieu à Québec. La plupart des intervenants ont indiqué vouloir collaborer avec la ministre.
Un texte de Michel Ducas.
« Ces feux de forêt peuvent être qualifiés d’historiques, a indiqué la ministre en entrevue. Nous pouvons être fiers qu’il n’y ait pas eu de morts et qu’aucune maison n’ait été brûlée. En revanche, il faut faire preuve d’humilité et voir que nous aurions pu avoir une meilleure coordination sur le terrain. »
À cet effet, la ministre Blanchette-Vézina a annoncé des fonds de 16 M$ pour la formation de pompiers auxiliaires, « des travailleurs sylvicoles, des pompiers municipaux et des entrepreneurs forestiers qui peuvent venir prêter main-forte à la SOPFEU en cas de besoin », explique la ministre.
Le CIFQ veut collaborer
Plusieurs organisations qui s’occupent de foresterie ont annoncé leur intention de participer aux tables sectorielles mises sur pied par le ministère. C’est le cas du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ). « Il est impératif pour le Québec de se doter d’une grande vision forestière et la démarche annoncée aujourd’hui est un premier pas en ce sens, a déclaré le président-directeur général du CIFQ, Jean-François Samray. Avec l’électricité verte, le bois est un des meilleurs outils qu’a le Québec pour lutter contre les changements climatiques. »
De son côté, la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ) espère que cette réflexion amorcée par Mme Blanchette-Vézina permettra à la forêt québécoise de relever les défis des changements climatiques et de la préservation de la biodiversité. « Les producteurs forestiers constituent un heureux mélange entre les mémoires de l’héritage et une vision claire de l’avenir, estime le président de la FPFQ, Gaétan Boudreault. Leur contribution à ces tables de réflexion est essentielle puisqu’ils sont des acteurs incontournables au regard de la protection et de la mise en valeur des forêts et de la biodiversité. On ne saurait trouver des solutions durables sans d’abord écouter puis s’allier aux gestionnaires de ce territoire. »
Repenser l’aménagement forestier
Un autre son de cloche se fait entendre dans le cadre de ces consultations avant même qu’elles ne soient commencées. La Fédération québécoise des municipalités (FQM) estime qu’il faut repenser l’aménagement forestier. La FQM a d’ailleurs déposé un document d’orientation à cette fin. « Face aux enjeux que posent les changements climatiques, il importe de souligner que le Québec dispose d’une ressource naturelle précieuse et utile; ses forêts, dit le président de la FQM, Jacques Demers. Malheureusement, à la lueur des événements climatiques extrêmes qu’ont connus les communautés forestières à l’été 2023, force est de constater que cette ressource est fragile et nécessite des actions concrètes pour qu’elle demeure un outil de choix face aux défis auxquels nous sommes confrontés. Nous sommes heureux d’avoir été entendus par la ministre quant à la nécessité d’ouvrir le dialogue avec les communautés forestières. »
Quant à l’autre instance municipale, l’Union des municipalités du Québec, elle est d’accord pour dire qu’il faut une meilleure coordination et un meilleur canal de communication entre la SOPFEU et les intervenants municipaux. Mais elle croit aussi que l’actuel régime forestier, mis en place en 2013, n’est plus à jour. Il faut miser sur des solutions tenant compte des réalités territoriales et éviter une approche « mur à mur ».
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