Fassett: première municipalité à s’engager pour des milieux de vie inclusifs et contre la grossophobie
Le 17 novembre dernier, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et le Collectif Vital ont décerné le prix santé durable, à la municipalité de Fassett, première municipalité québécoise à adopter une résolution pour lutter contre la grossophobie sur le lieu de travail.
Favoriser un milieu de travail inclusif et bienveillant à l’égard du poids, en d’autres termes, lutter contre la grossophobie et miser sur des espaces de vie saine et inclusive inclusifs, telle est la mission du collectif Vital, mis en place par l’ASPQ. C’est dans cette optique que la résolution en faveur d’un milieu de travail inclusif et bienveillant à l’égard du poids à été crée.
«Nous avons adopté cette résolution à l’unanimité, car nous avons la conviction que la santé et la richesse de la communauté résident dans l’inclusion de la différence à tous points de vue, en terme corporel comme en termes d’orientations politiques, religieuses, sexuelles. Et pas seulement au sein de son milieu de travail », indique le maire de Fassett, François Clermont.
Depuis le mois d’aout, une quinzaine de municipalités à travers le Québec ont emboité le pas à Fassett, et ont adopté la résolution.
« C’est stimulant de voir que d’autres municipalités ont pris cet engagement. Cela permet de réaffirmer nos valeurs en terme d’inclusion sociale », ajoute-t-il. Ce dernier affirme être disposé à investir dans de nouveaux équipements adéquats aux personnes en surpoids si besoin est, afin d’instaurer un climat bienveillant et inclusif au sein de sa communauté.
Lutter contre la grossophobie au travail
Le chargé de projet en prévention de la grossophobie au collectif Vital, Hendrik Pineda, explique que la grossophobie peut se manifester de plusieurs façons sur son lieu travail. Des réflexions sur le poids, des moqueries, des discriminations à l’embauche, notamment à cause de préjugés bien ancrés dans les mentalités qui laissent à penser que les personnes en surpoids sont en mauvaise santé, paresseuses et donc moins compétentes.
Ce dernier indique qu’au Québec, près de 4 personnes sur 10 affirment avoir déjà été victimes de remarques et commentaires déplacés à l’égard de leur poids au courant de leur vie. Dans 41 % des cas, ces commentaires provenaient de collègues de travail ou de classe.
« Dans le milieu professionnel, les personnes en surpoids sont souvent stigmatisées, alors que peu importe son poids on peut être en bonne santé. Il faut de la bienveillance, de l’écoute du côté des employeurs, et mettre à disposition des équipements ergonomiques adaptés », souligne M. Pineda.
Vers plus d’inclusivité
Dans le modèle de résolution établie l’ASPQ et ÉquiLibre, en collaboration avec la Table québécoise sur la saine alimentation (TQSA) du ministère de la Santé et des Services sociaux, on retrouver certains points clés tels que l’inclusion de la notion de grossophobie dans les politiques de lutte contre les discriminations et le harcèlement au travail, le fait d’encourager toute personne, quelle que soit sa corpulence, à exprimer ses besoins au sein d’un espace d’écoute sécuritaire et bienveillant. Mais également le bannissement des programmes de perte de poids au sein du milieu de travail.
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