Accident aérien mortel à Denholm | Vincent Charron était connu et expérimenté
Vincent Charron, dont l'aéronef s'était écrasé dans la nuit du 31 janvier au 1er février dans le secteur de Denholm, est décédé à son arrivée au centre hospitalier de Gatineau, le 1er février, en début d'après-midi.
Vers 10 heures du matin ce 1er février, l’avion, un Cessna 172, avait été repéré mais vide de son occupant. Âgé de 57 ans, Vincent Charron a finalement été retrouvé plus loin inanimé. Emmenée promptement vers un centre hospitalier à Gatineau, la victime est décédée peu après son arrivée.
Un pilote connu et expérimenté
Joint au téléphone, le gérant de l’aéroport de Maniwaki (CYMW), Stéphane Aubé, souligne l’expérience du pilote. «M. Charron est un type très connu dans l’aviation dans la région. Il rapportait souvent les faits. Lorsqu’il y avait un accident, c’est lui la personne-ressource», exprime-t-il.
C’était un professionnel avec des références solides. « M. Charron avait travaillé pour les avions de brousse dans sa jeunesse et ensuite pour la compagnie aérienne Jazz Aviation et Air Canada. C’est un ancien pilote de ligne. Il connaissait beaucoup les pilotes dans les aéroports du Québec », ajoute-t-il.
Ce dernier précise même que Vincent Charron fut pilote professionnel ; toutefois, « à la suite d’un accident de travail, il avait perdu son droit de piloter commercial mais il avait réussi à ravoir sa licence privée ».
M. Aubé avance que plusieurs facteurs peuvent expliquer un accident aérien : « la mauvaise météo, un bris mécanique, les aptitudes du pilote et son état personnel. Dans le cas de Vincent Charron, [les conditions étaient mauvaises] : la météo n’était pas de son bord, le plafond était bas, le point de rosée et la température s’étaient rapprochés ».
Stéphane Aubé, lui-même pilote depuis 27 ans, s’emploie à ne pas voler de nuit ni par mauvais temps.
Pas de parachute
Enfin, sur un modèle standard de Cessna 172, un avion de tourisme très répandu et « fiable » juge l’intéressé, il n’y a pas de parachute. « La conception des modèles des années 60 et 70 ne [permet pas d’avoir] des parachutes balistiques comme on a aujourd’hui sur des avions à un million de $ », déplore-t-il.
Transports Canada apporte ses lumières sur le parachute balistique : « ce système extrait et projette un parachute au moyen d’un agent propulsif inflammable : un moteur-fusée ou une charge explosive, par exemple ».
Enquête sur les circonstances de l’écrasement
Selon les premières informations recueillies, le quinquagénaire voyageait, seul, lors de l’appel automatisé d’un téléphone cellulaire au 911. La Sureté du Québec va démarrer son inspection des lieux de l’accident. « L’enquête de la scène [de crime] devrait débuter ce vendredi 2 février », nous avait informés la SQ téléphoniquement.
Les raisons de l’écrasement de l’avion demeurent inconnues. C’est la Division des enquêtes sur les crimes majeurs (SQ) en collaboration avec le Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada qui enquêteront sur les circonstances du drame.
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