Buckingham

 

 

M. Leclerc était parmi les trois élus gatinois à avoir voté à l’origine contre le budget 2024 en raison de la hausse des taxes considérée comme trop faible.

« Le but est de ne pas se concentrer sur la hausse des taxes, mais sur les services qui sont offerts à la population. » – Edmond Leclerc

Le conseiller de Buckingham se justifie en expliquant que le besoin est grand pour les infrastructures sur le territoire de la Ville. La hausse adoptée de 2,9 % pour les secteurs résidentiels et de 3,9 % pour les secteurs commerciaux n’est pas assez importante pour répondre aux besoins, indique-t-il.

Selon lui, le budget 2024 ne tient pas compte de l’inflation connue durant les dernières années et de la hausse des prix, par exemple celle de l’asphalte qui va coûter trois fois plus cher au kilomètre. « On va se faire prendre, on en est conscient », lâche-t-il.

Repousser à plus tard des travaux de pavage, dont certains sont « névralgiques pour notre secteur », risque de faire grimper encore la facture. Plusieurs projets de réfection de chemins à Gatineau concernent Buckingham, dont des travaux sur l’avenue de Buckingham, entre Lépine et Maclaren pour 2024.

Pour être en mesure de financer une plus grande partie de ces projets dans les prochaines années, M. Leclerc proposait d’augmenter la hausse de 0,5 %. Concrètement, une quinzaine de dollars aurait ainsi été ajoutée sur le compte annuel de taxes pour une résidence se situant dans la valeur médiane, et Gatineau aurait récupéré environ 3 M$ en revenus supplémentaires.

Le conseiller assure toutefois se rallier derrière d’autres dossiers du budget qui seront positifs pour son secteur.

M. Leclerc espère faire avancer cette année le dossier du complexe deux glaces que Vision Multisports Outaouais (VMSO) désire construire derrière l’École secondaire Hormisdas-Gamelin (ÉSHG). « La Ville a adopté des mesures pour monter un dossier d’opportunités en lien avec ce projet », mentionne-t-il.

Pendant la réunion du conseil municipal pour l’adoption du budget, le conseiller de Buckingham s’est exprimé quant à la vague de fermeture de commerces dans son secteur. Malgré la déception des résidents, M. Leclerc se veut rassurant.

Il ajoute que la Ville est consciente de la situation économique plus difficile, mais que des initiatives sont entreprises pour revitaliser les artères commerciales.

Le conseiller attitre l’attention sur l’ouverture du restaurant À outrance tout en indiquant qu’un nouveau café ouvrira ses portes dans le même coin bientôt. Deux nouvelles œuvres d’art ont d’ailleurs été inaugurées en 2023 et un « festival de grande envergure » fera son apparition l’été prochain sous le pont Brady.

Masson-Angers

 M. Aubé se dit somme toute satisfait du nouveau budget de la Ville. « C’est un très bon budget dans les circonstances actuelles », répond-il à L’info.

De longues discussions ont eu cours après la première proposition d’une hausse des taxes de 2,9 % pour le secteur résidentiel et de 3,9 % pour le secteur commercial. Le conseiller juge que pour l’année 2024, il était important de conserver ces pourcentages en raison de l’inflation, quitte à voir pour la suite des choses en 2025.

« Aller plus haut que ça, c’est de ne pas respecter les citoyens et nos gens d’affaires » – Mario Aubé

Le conseiller décortique le budget 2024 pour fournir quelques éléments qui touchent Masson-Angers.

Il fait part que des résidences de son secteur sont aux prises avec de l’eau colorée. L’investissement de 1,1 M$ de la Ville pour la gestion de l’eau servira notamment à enrayer ce problème au cours des prochaines années.

L’enveloppe allouée pour la réfection du réseau routier, en plus d’un ajout de 37 M$ pour 2026, profitera à Masson-Angers. Il était déjà prévu de s’attaquer à la rue des Laurentides, du rond-point jusqu’à la rue Neuville. Avec l’argent supplémentaire, M. Aubé espère poursuivre la réfection au-delà de l’autoroute 50. « On est à l’étape du plan-concept », poursuit le conseiller, qui assure travailler fort afin que la réfection complète se fasse. L’ajout d’une piste cyclable est également dans les plans.

Advenant l’adoption du projet de loi 39 par Québec, qui propose de nouvelles mesures aux municipalités sur le plan fiscal, la Ville prévoit des revenus additionnels de 3 M$. La moitié irait pour les problèmes de surverse et de capacité sanitaire. « On arrive bientôt à la pleine capacité de nos stations de pompage », admet M. Aubé, qui dit déjà discuter du problème avec la direction de la Ville. Augmenter la capacité des installations pour les eaux usées éviterait de freiner le développement résidentiel et commercial dans le secteur.

L’autre moitié du 3 M$ serait destiné à des mesures de réduction de la vitesse dans les quartiers. « Ça, j’en ai fait une priorité », mentionne le conseiller.

 Au cours de la même soirée de l’adoption du budget 2024, le conseil municipal a voté en faveur d’une demande d’aide financière en vertu du Programme de résilience et d’adaptation face aux inondations (PRAFI). La subvention permettrait d’effectuer une étude sur le ruisseau Burke, un ruisseau problématique pour les rues qui le longent, et ainsi réduire les risques d’inondation sur les terrains habités.

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