La maladie de Lyme touche un couple gatinois
Se tourner vers les États-Unis pour se faire soigner
Malgré les dépistages négatifs et les diagnostiques psychologiques des médecins, Sonia Pion savait qu’il y avait quelque chose dans son corps et selon de son conjoint, Mathieu Mineault qui n’allait pas. Mais c’est chez les voisins du Sud que le couple de Buckingham a réussi à trouver la réponse à leurs questions.
Le couple a été diagnostiqué avec la maladie de Lyme, une maladie qui est de plus en plus connue au Québec, mais dont plusieurs personnes reçoivent un diagnostic négatif en raison des nombreuses souches et des symptômes différents.
«On avait des symptômes isolés, indique Mathieu Mineault. Maux de têtes, douleur musculaire, point au cœur, paralysie faciale, douleur en arrière des yeux, maux dans les intestins, dans les reins. On a demandé de faire un test pour le dépistage de la maladie de Lyme. Ç’a été négatif les deux tests.»
«Nous, on a décidé de prendre toutes nos économies de notre retraite et d’aller aux États-Unis, mentionne Sonia Pion. On allait en avoir le cœur net. Quand tu le sais en dedans de toi, quand tu es à l’écoute de ton corps. Tu sais qu’il y a quelque chose qui ne va pas.»
Le 25 juin, ils ont eu la réponse attendue. Ils étaient porteurs de la maladie de Lyme. Ils ne savent pas à quel moment ils ont pu l’attraper puisqu’ils font plusieurs activités extérieures. Mais depuis quelques mois, ils sentaient que les choses n’allaient pas.
Difficile
Après les difficultés du diagnostic, le couple vit maintenant les difficultés liées aux soins. Ils doivent subir un traitement prescrit par leur médecin américain. Leurs prescriptions ne sont pas reconnues au Canada. Et aucun médecin au Québec n’accepte de les modifier pour eux puisqu’ils n’acceptent pas le traitement.
C’est donc à Toronto cette semaine qu’ils pourront avoir un rendez-vous pour obtenir leur médicament et commencer prochainement le traitement. Le tout à leurs frais. «C’est à coût de 5000$ chacun pour commencer une phase du traitement, explique M. Mineault. On en a pour neuf mois comme ça. Et ça c’est à part les rendez-vous aux États-Unis.»
En plus des médicaments, le couple doit aussi se procurer des produits naturels pour éviter d’autres problèmes. «La bactérie, une fois qu’elle est tuée, ça créé des toxines, souligne Sonia Pion. Les toxines te créent des symptômes encore plus fort. Il faut que tu les élimines de ton système.»
S’ajoute à ce traitement une nouvelle diète qui les oblige à éliminer les produits laitiers, le sucre et le gluten. Ce sont des produits qui alimentent la bactérie. «Ça nous a appris à bien nous alimenter, soutient Mathieu Mineault. C’est la clef pour combattre cette maladie-là.»
Si tout va bien, dans quelques mois, la maladie devrait avoir été vaincue. «On a été chanceux parce qu’on a réagi rapidement. Ce n’est pas facile sortir de ça, mais ça se guérit.»
Aide
Les deux Gatinois déplorent le peu de ressources offertes au Québec pour aider les gens qui vivent cette situation. Ils auraient aimé, au minimum, avoir quelqu’un qui les dirige vers des soins au lieu de se faire indiquer que tout allait bien.
«Plusieurs médecins nous ont dit de ne pas aller aux États-Unis, parce que ce sont des charlatans, affirme Mathieu Mineault. Pourtant, les gens qui vont là et qui reviennent sont bien. C’est qui le fou? Celui qui va croire le médecin qui dit que tu es en parfaite santé ou celui qui va chercher vraiment ce qu’il a pour le trouver.»
Les deux Gatinois sont heureux d’avoir suivi leur instinct et d’avoir poussé plus loin la recherche. Même si ça leur a coûté toutes leurs économies et encore plus. Ils sont encore dans le noir à savoir s’ils pourront récupérer un peu de cet argent. «On est en recherche en ce moment pour les impôts. On ne sait pas si on va avoir une partie couverte. On est carrément dans le néant. Déjà que la maladie est dure à vivre avec. On te balance tous ces problèmes-là.»
Entre temps, les amis du couple ont lancé une campagne sur le site Gofundme pour aider à payer les soins. «On veut remercier tous les gens qui font un don. Ce support-là fait la différence. On se sent moins seuls.»
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