Gatineau n’entend pas bannir les bouteilles ou les sacs de plastique pour le moment
Pour le moment, Gatineau n’ira pas de l’avant avec des projets visant à bannir certains produits comme les bouteilles de plastique et les sacs à usage unique.
Lors de la Commission sur le développement du territoire, l’habitation et l’environnement la semaine dernière, les services ont dressé le portrait de la situation, affirmant que la ville attendrait que le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial légifèrent de leur côté.
Pour la présidente de la commission, Maude Marquis-Bissonnette, les enjeux sont nombreux pour une municipalité qui veut prendre des mesures sur le bannissement de certains produits.
La commission s’était notamment penchée dans le passé sur la possibilité de bannir les bouteilles d’eau, les sacs à usage unique et la styromousse. Mais dans chacun des cas, il y avait des obstacles.
«Notre capacité de bannissement au niveau de certaines matières est assez limitée, indique Mme Marquis-Bissonnette. Les bouteilles d’eau en sont un bon exemple. On ne peut pas bannir les bouteilles d’eau sur tout le territoire de la ville. Mais on peut limiter la vente des bouteilles d’eau dans nos infrastructures.»
Par contre, pour le faire, Gatineau doit offrir une alternative en nombre suffisant, comme des fontaines, ce qui n’est pas toujours facile. Et ça peut amener les gens vers d’autres produits disponibles, mais qui ont un impact plus négatif pour la santé comme les boissons gazeuses.
«On se rendait compte que notre impact était assez minime et que ça pourrait même avoir des effets négatifs qui surpassaient les effets positifs», affirme Maude Marquis-Bissonnette
Sacs et styromousse
En ce qui concerne les sacs, des mesures devraient être prises par les gouvernements, soutient la conseillère. «Ils ont une capacité beaucoup plus grande d’interdire ces matières-là et de faire respecter la réglementation.»
«Pour nous, ça représentait un défi. Entre autres pour avoir des inspecteurs pour s’assurer que les épiceries ne vendent pas ces sacs de plastique. On n’a pas ces inspecteurs à l’heure actuelle.»
Concernant la styromousse, la situation est semblable aux bouteilles de plastique. Le pouvoir de la ville n’est pas très grand pour interdire ces matières, selon Maude Marquis-Bissonnette.
La ville mise plutôt sur la récupération. «En ce moment, on a un projet pilote qui fonctionne très bien où les gens peuvent amener leur styromousse pour qu’elle soit récupérée à l’écocentre.»
Avec tous ces enjeux, la présidente de la commission estime qu’il est préférable de se concentrer sur d’autres mesures environnementales.
«On choisit les batailles que l’on mène. En matière environnementale, notre capacité d’action est beaucoup plus faible au niveau du bannissement de certaines matières que de travailler par exemple sur un plan climat qui est plus structurant et qui nous permet d’agir à plus grande échelle pour la lutte aux changements climatiques.»
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