COVID-19
La vaccination devient obligatoire pour les travailleurs de la santé
La vaccination deviendra obligatoire pour les travailleurs de la santé et le masque sera obligatoire dès la rentrée dans les cégeps et les universités. Le gouvernement attend encore la recommandation de la Santé publique pour savoir si le masque sera obligatoire au primaire et au secondaire.
Cette décision a été annoncée par le premier ministre François Legault en conférence de presse le 17 août. Il avoue qu’elle n’a pas été facile à prendre. « Les experts s’attendent à une hausse importante de cas dans les prochaines semaines. La situation est inquiétante et on doit prendre des mesures », a-t-il déclaré.
Il montre du doigt le variant Delta, qu’il a qualifié d’« hyper-contagieux », pour justifier cette décision. Selon le chef du gouvernement québécois, « il y a un risque réel de voir plus d’hospitalisations et plus de décès », et il importe que les travailleurs de la santé et les étudiants ne soient pas des vecteurs de transmission.
Dans le système de santé
Le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, a par ailleurs révélé qu’il y avait eu des cas récents de transmission du virus dans les milieux de santé. Bien que le personnel non vacciné soit testé régulièrement, il semble que ce ne soit pas suffisant pour prévenir les risques. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a ajouté qu’on recommençait à avoir des cas en CHSLD.
« On ne peut pas se permettre de garder du personnel en contact avec des patients s’ils refusent de se faire vacciner. »
-François Legault
Tous les travailleurs qui sont en contact plus de 15 minutes avec des patients, autant les médecins que les infirmiers ou les préposés, devront donc avoir reçu le vaccin pour le 1er septembre.
Le premier ministre François Legault a reconnu la gravité de la décision d’empêcher de travailler les gens qui, au nom de leurs convictions, refusent de se faire vacciner et œuvrent en santé. Il a dit reconnaître que cela « brimait le Code du travail », mais n’a pas voulu parler de risque de congédiement.
Plusieurs options sont encore sur la table, affirme le gouvernement, par exemple obliger les travailleurs de la santé non vaccinés, tant au public qu’au privé, à rester à la maison. Il n’est pas encore décidé si, dans de tels cas, ils seraient payés ou non. Ils pourraient aussi voir leurs tâches être changées, le temps que la pandémie cesse.
Cela dit, comme 90% des travailleurs de la santé au Québec ont reçu le vaccin, la proportion de gens concernés demeure faible, assure le ministre de la Santé. Dans le système public, il a parlé d’environ 50 000 travailleurs qui n’avaient toujours pas été vaccinés, sur un total de 500 000.
Dans les écoles
Du côté des écoles, la principale inquiétude vient des enfants de moins de 12 ans, qui n’ont pas reçu le vaccin, puisqu’il n’est pas homologué pour eux par Santé Canada. Le Dr Arruda a soutenu qu’il fallait « compenser » pour ceux-ci en allant chercher davantage d’adultes vaccinés. « Mon chiffre magique, c’est 90%, a-t-il déclaré. On sait que les vrais anti-vaccins, c’est seulement 5% de la population, les autres, ce sont des hésitants, c’est eux qu’il faut aller chercher. »
« C’est atteignable, 95% au Québec, si on veut être les champions internationaux. »
-Dr Horacio Arruda
Il a ajouté que les étudiants et les élèves de plus de 12 ans avaient un bon taux de vaccination, quand même, et qu’en surveillant l’épidémiologie, il serait plus facile de cibler les actions à entreprendre pour réduire au maximum la propagation de la COVID-19.
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