Le tabac, un enjeu toujours présent dans la région
Même si le tabagisme est en baisse au Québec dans les dernières années, l’Outaouais reste toujours au-dessus de la moyenne québécoise pour les utilisateurs de produits du tabac. Une statistique que la région aimerait voir diminuer notamment en misant sur la Semaine pour un Québec sans tabac qui se déroule jusqu’au 22 janvier.
La pandémie vient compliquer un peu le travail de la Direction de la santé publique puisque les activités en présentiels sont impossibles. Les tournées dans les écoles et les cégep, entre autres, ne peuvent pas avoir lieu. «Les campagnes sont allées vers les réseaux sociaux, explique Suzanne Aubé, agente de planification, de programmation et de recherche pour la Direction de la santé publique. On appuie toujours les campagnes comme le défi J’arrête, j’y gagne. On essaye toujours de faire connaître les enjeux, mais de façon plus virtuelle.»
Les enjeux sont d’ailleurs importants, indique-t-elle. Présentement, 13 000 personnes décèdent d’une maladie liée au tabagisme chaque année selon les statistiques provinciales. «Il y a des gens qui meurent, mais il y a aussi des gens qui vivent avec des problématiques très graves», souligne Mme Aubé.
En Outaouais, lors de la dernière Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes qui a été faite en 2017-2018, on notait environ 21,7% de fumeurs chez les 12 ans et plus. La moyenne québécoise était de 17,8%. Cette différence est toujours présente pour l’Outaouais qui fait partie des régions où il y a le plus de fumeurs depuis de nombreuses années. Il est difficile de savoir pourquoi c’est le cas, mentionne Suzanne Aubé.
Difficile d’arrêter
Une offre de service est offerte aux gens pour les aider à arrêter de fumer. Le Défi J’arrête, j’y gagne existe depuis plusieurs années et a permis à plusieurs personnes de cesser le tabagisme. Il existe aussi une ligne téléphonique, le 1 866 JARRETE, et le site jarrete.qc.ca. Il est aussi possible d’obtenir de l’aide par texto avec le smat.ca.
«Il y a des ressources. Mais il faut les accompagner. Parce que ce n’est pas un choix de fumer. Un moment donné, ça devient une dépendance. C’est très difficile d’arrêter.»
«La dépendance à la nicotine, c’est difficile. Mais on sait que c’est très psychologique aussi, ajoute Mme Aubé. Il faut défaire ça. Ce n’est pas rare que les gens essayent plus d’une fois. Ce n’est pas toujours à la première tentative que ça fonctionne. Mais il ne faut pas lâcher et essayer encore et encore.»
Le vapotage et les jeunes
La Semaine pour un Québec sans tabac s’adresse aux utilisateurs de produits du tabagisme directement. Le vapotage ne fait pas partie de cette catégorie. Mais il n’est pas oublié pour autant, indique Suzanne Aubé.
«À l’automne, il y a plusieurs campagnes qui ont été faites. On a quand même mis l’accent sur le vapotage. On est toujours en discussion avec les commissions scolaires. On sait que c’est un fléau.»
C’est important de travailler cet aspect parce que le vapotage est en croissance et en particulier chez les jeunes. «90% des jeunes qui vapotent utilisent de la nicotine. C’est une dépendance et c’est ce à quoi on veut s’attaquer.»
Les statistiques commencent d’ailleurs à démontrer un lien de plus en plus important entre le vapotage et la cigarette. Le premier devient une passerelle vers l’utilisation des produits du tabac plus conventionnels
«Il faut donner un coup de barre au niveau de la prévention, ajuster l’offre de service pour les jeunes parce que c’est là. Et, ça va rester. On n’est pas insensible à ce fléau.»
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