La main-d’œuvre, toujours un enjeu important en agriculture
Comme dans plusieurs domaines, le manque de main-d’œuvre est un enjeu pour les agriculteurs, indique la ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, à la suite de sa visite en Outaouais la semaine dernière.
En compagnie du député Stéphane Lauzon, la ministre a visité quelques endroits sur le territoire d’Argenteuil-La Petite-Nation en plus de discuter avec les représentants de l’UPA. «Venir sur le terrain, rencontrer les gens, c’est motivant, c’est inspirant. On comprend mieux ce qui se passe.»
Questionnée sur le dossier qui est revenu le plus souvent dans les discussions, la ministre a souligné que c’était souvent le même. «On finit toujours par parler de main-d’œuvre», lance-t-elle.
«Tout le monde veut avoir des pratiques agricoles plus durables. Mais au jour le jour, le défi le plus criant c’est la main-d’œuvre.» Marie-Claude Bibeau
Une des solutions pour plusieurs producteurs, c’est le recours aux travailleurs étrangers occasionnel. À quelques mois de la saison estivale, la ministre s’attend à ce que les travailleurs étrangers soient au rendez-vous. «Cette année, on s’attend à ce que ça aille comme d’habitude.»
Le gouvernement travaille sur une réforme de ce programme en plus pour le domaine de l’agriculture qui pourrait faciliter le travail de certains producteurs, ajoute-t-elle. «On espère très bientôt qu’on va pouvoir mettre en place un mécanisme qui va permettre aux employeurs de confiance, qui ont un dossier vierge, de pouvoir avoir une voie rapide pour ces employeurs-là. Qu’ils n’aient pas à recommencer toute la procédure administrative d’année en année. Le fruit est presque mûr.»
Compensation
Un autre dossier qui est important dans la région avec la présence de plusieurs fermes laitières, ce sont les compensations pour les accords de libre-échange signés par le Canada au cours des dernières années.
Les compensations pour les accords avec l’Europe et la zone transpacifique sont déjà octroyées depuis trois ans et il restera un montant pour l’année prochaine à venir. Il reste maintenant à connaître la compensation pour l’accord avec les États-Unis et le Mexique.
«On va annoncer au courant de l’année, la suite, mentionne la ministre Bibeau. C’est-à-dire les compensations pour l’accord avec les États-Unis et le Mexique.» Ce montant compensatoire devrait être versé à la suite des compensations pour les deux autres accords, donc à partir de 2024.
Nouveau programme
Par ailleurs, le gouvernement fédéral a aussi annoncé un nouveau programme de financement qui offre des incitatifs financiers aux producteurs qui vont adopter de bonnes pratiques plus rapidement.
Ce fonds de 182,7 millions $ à travers le Canada sera géré au Québec par l’UPA qui pourra octroyer jusqu’à 19 millions $ à des producteurs qui déposeront des projets en lien avec les cultures de couverture et la gestion de l’azote afin de réduire leurs émissions nettes de GES.
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