Selon le Dr Luc Boileau
« De meilleurs jours s’en viennent pour nous tous au Québec »
« Le printemps s’en vient, la situation est sur le point de se rétablir et de se normaliser. Faudrait mettre toutes les chances de notre côté », a déclaré le directeur de santé publique du Québec par intérim, Dr Luc Boileau, lorsqu’il a fait le point sur la situation de la COVID-19 le 10 mars.
En conférence de presse, M. Boileau a annoncé un ajustement des règles d’isolement dans la gestion des cas et des contacts, à compter du 12 mars.
Avec le nouveau contexte, les personnes ayant eu un contact avec un cas de COVID-19 dit « domiciliaire » (c’est-à-dire une personne avec laquelle elles habitent) n’auront plus à observer un isolement de cinq jours.
En revanche, elles devront prendre des mesures pour protéger les autres pendant dix jours (surveillance des symptômes, port du masque). « Bien sûr, si on développe la maladie, on arrête, on s’en va chez nous et on se protège (…) on protège les autres aussi », a souligné le Dr Boileau.
D’après lui, le risque de contagion change chez les personnes qui ont déjà fait l’infection ou ont été vaccinées, en particulier trois fois. Celles qui n’ont jamais fait l’infection ou qui n’ont pas été vaccinées seraient plus contagieuses et il leur est donc recommandé de s’isoler.
Amélioration de la situation épidémiologique
L’annonce du directeur de santé publique par intérim intervient alors que la situation sur le plan épidémiologique s’améliore graduellement au Québec.
« (…) on est maintenant à moins de 1 200 lits. C’est énorme, ça reste beaucoup (…), mais une partie presque majoritaire d’entre eux – au-delà de 50% – viennent pour des raisons qui ne sont pas de la COVID (par contre on leur trouve de la COVID). Donc, la situation en gros s’améliore, on a tous nos indicateurs qui sont à la baisse. Même chose pour les soins intensifs », a commenté Dr Boileau.
La levée d’une bonne partie des mesures sanitaires ne signifie pas qu’il faille baisser pour autant la garde, d’après M. Boileau: « L’infection perdure, la contagion est toujours là, on a tous les indices qu’il y a des milliers de cas par jour. Alors, ça reste présent et il faut donc rester prudent. On peut se permettre toutefois, dans ces circonstances et malgré tout, un retour progressif à la vie normale. C’est pour ça que les mesures ont été levées et devancées dans les deux prochaines journées, comme vous le savez ».
Appel au civisme
Le directeur de santé publique par intérim en appelle à la responsabilité personnelle de chacun. « Il faut penser à ceux qui sont les plus vulnérables: les gens qui sont immunosupprimés, les personnes plus âgées et en particulier celles qui souffrent de maladie chronique. Donc, il faut continuer à observer les mesures d’hygiène de base, qui sont le lavage des mains, le port du masque dans les lieux où les situations l’exigent (…) et la surveillance des symptômes. C’est une question de respect pour autrui et de civisme. »
Si le portrait global continue à s’améliorer, d’autres assouplissements seront annoncés. Il prévient toutefois que l’épidémie n’est pas terminée et que le virus circule toujours.
Vigilance toujours nécessaire
D’après lui, le variant Omicron constitue toujours une menace mortelle pour plusieurs Québécois et un variant de ce variant, le BA.2, représenterait désormais plus de 10% des cas au Québec.
Dr Boileau met en garde: « Le BA.2, c’est un virus qui s’apparente à celui qu’on connaît, l’Omicron, mais qui est différent sous l’angle qu’il est plus contagieux. La contagion, c’est le fait de le transmettre à d’autres et il le transmet plus facilement, plus rapidement. Les durées d’incubation sont même un peu plus courtes, donc c’est un virus avec lequel on doit être prudent et malgré cette situation-là, on est encore confiant que la levée des mesures va nous permettre de rester dans un paysage normal. Mais il faut être attentif à ça et il ne faut pas penser qu’il n’y a plus de virus qui circule. On a atteint une certaine immunité dans la collectivité, ce qui nous permet d’avancer, mais le virus est toujours là et il fait ses dégâts tous les jours et en particulier pour les personnes les plus vulnérables ».
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