Un plan, des objectifs ambitieux, mais aussi des coûts pour les citoyens et les ICI
Vers l’adoption du nouveau Plan de gestion des matières résiduelles à Gatineau
À la suite des consultations publiques tenues le printemps dernier, la ville de Gatineau a présenté, lors d’un comité plénier tenu le 27 septembre, des modifications à son nouveau Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) 2023-2029. Si les citoyens sont sensibilisés à l’importance de réduire les déchets à la source et de mieux encadrer la récupération et la gestion des matières résiduelles, ils doivent s’attendre à une augmentation de la taxe municipale, ainsi que des tarifs pour les industries, commerces et institutions (ICI).
Lors d’une séance plénière du conseil, la ville de Gatineau a présenté les grandes lignes de son nouveau PGMR pour 2023-2029. Il s’agit d’un plan ambitieux qui donne suite à un processus de consultation citoyenne qui s’est tenu le printemps dernier.
Les Gatinois expriment un fort appui et une fierté quant aux actions de la ville et son projet de PGMR et sa volonté de réduire ses déchets, selon cette présentation. Ils ont aussi clairement indiqué qu’une saine gestion des matières résiduelles est nécessaire dans la lutte aux changements climatiques. C’est 81% des personnes consultées qui considèrent que c’est très important et 14% que c’est important.
Les citoyens veulent aussi réduire leurs déchets à la source. On pense ici au suremballage, à l’encadrement de la vente et de la distribution de produits à usage uniques, à l’usage des styromousses et à la distribution d’imprimés publicitaires non-ciblés. Sur certains de ces aspects, une réglementation fédérale sur les plastiques à usage unique devrait contribuer à diminuer leur usage.
Les citoyens demandent aussi à la ville de faire preuve d’exemplarité en s’imposant comme un modèle à suivre pour les autres instituts, commerces et industries (ICI) et qu’elle puisse jouer un rôle d’accompagnateur pour celles qui sont présentes sur son territoire.
Enfin, on souhaite que les occupants de multilogements soient en mesure de recycler et de composter davantage.
Une telle volonté clairement exprimée de mieux faire et d’atteindre d’ambitieux objectifs de réduction et de récupération des matières résiduelles vient cependant avec des coûts. Le cadre financier modifié prévoit des coûts de 5,1 M$ du côté résidentiel, ce qui représente une augmentation de la taxe résidentielle d’environ 5$ l’unité en 2023, par rapport à 2022 et de 5$ l’unité d’ici 2029.
Pour les ICI, on prévoit d’une part des coûts de 2,6 M$, ce qui représenterait un montant de plus ou moins 85$ l’unité qui serait inclus sur une nouvelle ligne de taxe dédiée au PGMR sur le compte de taxes de chaque ICI. Ce montant sera pour des actions de sensibilisations ou autres actions qui ne sont pas reliées au service de collecte.
Ce montant ne comprend cependant pas les frais de participation d’un ICI au service de collecte municipal des matières compostables et recyclables qui se décline sur le principe de l’utilisateur-payeur. Le cadre financier du PGMR anticipe des coûts de 28,3 M$ pour ce service.
En d’autres mots, une ICI devra assumer les coûts de collecte en faisant affaire ou bien avec un service privé, ou avec le service municipal en plus de payer un montant de plus ou moins 85$ l’unité en taxe dédiée au PGMR.
Au terme du comité plénier du 27 septembre, il a été proposé que soit approuvé ce nouveau PGMR. Les futures étapes en vue de l’adoption du plan sont l’envoi du projet de PGMR à RECYC-QUÉBEC et au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Des modifications finales suivant la réception de l’avis de conformité devraient se faire durant l’automne et le début de l’hiver. L’adoption finale du PGMR 2023-2029 par règlement municipal est prévue pour début de l’année 2023.
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