Itinérance
Offrir des services aux personnes itinérantes sous l’angle de la dignité humaine
Les personnes qui vivent en situation d’itinérance sont des êtres humains à part entière qui subissent une situation qui peut être temporaire ou à plus long terme. Le défi qui se présente aux organismes du secteur de la Basse-Lièvre est de pouvoir intervenir et offrir des services à dimension humaine qui tiennent compte de la dignité de chaque individu.
« Comment en sont-ils arrivés là? Quelles sont les causes? C’est du cas par cas », reconnaît l’intervenante à la Maison de la famille Vallée-de-la-Lièvre, Émilie Fournier.
« Certains vivaient dans une famille d’accueil, ils atteignent l’âge de 18 ans et se retrouvent alors sans domicile. Ils sont sans famille, sans ressources, sans repère et finissent par être à la rue »
Émilie Fournier
Certains vivent une problématique de santé mentale, qu’ils pouvaient avoir avant de se retrouver à la rue, ou bien qu’ils développent une fois qu’ils s’y retrouvent. Même chose pour la problématique de consommation. « On ne se retrouve pas à la rue parce que l’on consomme, parfois on commence à consommer une fois qu’on est à la rue », observe Mme Fournier.
Le directeur général du Regroupement des gens d’affaires de la Basse-Lièvre, Mario Ouimet, constate que les organismes locaux offrent des services aux itinérants, mais que les besoins sont si grands que bien souvent on fait face à un manque de ressources et que les services sont vite saturés. « Ça prend des ressources, des intervenants, de l’argent. On ne peut pas laisser faire, ne pas intervenir et laisser des gens à la rue comme ça », dit-il en prononçant l’expression « dignité humaine » afin de faire référence aux personnes en situation d’itinérance.
De l’avis du conseiller municipal du district de Buckingham Edmond Leclerc, il importe que les gens qui vivent en situation d’itinérance puissent être en mesure de manger et de se réchauffer durant la saison d’hiver.
« Le fait que nos organismes et nos entreprises soient informés et concertés fait en sorte que nous pouvons aborder la question d’un angle plus humain, indique-t-il. Ça permet au milieu de répondre aux besoins de ces personnes qui vivent au sein de notre communauté et qui subissent des hausses de prix des logements et des aliments de base », souligne-t-il.
« La Maison de la famille est fiduciaire du projet de l’itinérance », confie le coordonnateur de la Maison de la famille Vallée-de-la-Lièvre, Luc-André Faubert. À cet effet, M. Faubert révèle que la Table de développement sociale de la Basse-Lièvre a formé un comité sur l’itinérance qui consacre ses énergies à trouver des solutions concrètes, un projet qui est appuyé par le CISSSO.
Mobilisation des organismes
De nombreux organismes locaux sont ainsi mobilisés et travaillent de concert. En plus de la Maison de la famille, on compte parmi eux, S.O.S. Contact Al-To, le Centre Action Générations des Aînés de la Vallée-de-la-Lièvre et la Banque alimentaire de la Lièvre.
À ce titre, la Banque alimentaire prépare des boîtes destinées aux personnes en situation d’itinérance. Elles contiennent des denrées de bases essentielles : notamment des craquelins, des barres tendres, une conserve de poulet, une conserve de poisson, du beurre d’arachide, de la compote de pomme, une bouteille d’eau et du papier de toilette.
M. Faubert et Mme Fournier souhaiteraient que la Basse-Lièvre puisse bénéficier d’un local avec un ou deux intervenants supplémentaires afin d’accueillir en tout temps les personnes en situation d’itinérance.
Ce lieu constituerait selon eux une source de fraîcheur l’été et un îlot de chaleur en hiver. Ce serait un endroit qui servirait aussi de guichet où les ressources pourraient être centralisées. Ainsi, les personnes itinérantes, ou celles dont la situation est fragile en matière de lieu de domicile pourraient recevoir des services de manière confidentielle en tout respect et dignité.
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