La Halte-Café Le Chaleur’heux ouvre ses portes
Organismes communautaires et itinérance
Les personnes en situation d’itinérance auront un endroit pour venir se réchauffer quelques heures, prendre un café et engager la conversation. Le comité itinérance de la Table de développement social de la Lièvre qui réunit plusieurs organismes a enfin trouvé un lieu afin d’offrir ce service essentiel. La Halte-Café Le Chaleur’heux a désormais pignon sur rue au 513, avenue de Buckingham.
« Nous venons d’ouvrir le 4 janvier », révèle le coordonnateur des lieux, Daniel Robert.
M. Robert est un artiste et un amoureux du plein air. Il suit présentement une formation en ébénisterie au Centre de Formation professionnelle Relais de la Lièvre-Seigneurie. Dans le cadre de ses fonctions à la Halte-Café, il souhaite mettre à profit son expérience relationnelle et sa sensibilité artistique afin de servir l’être humain.
Le concept et les services qui pourraient être offerts à la Halte-café sont encore à préciser.
« Nous sommes en période de rodage, nous tâtons le terrain, le temps de nous installer et de rencontrer les intervenants », précise M. Robert. Ce qui est déjà acquis, c’est qu’il y aura en tout temps deux intervenants au local afin de recevoir les personnes et offrir du café chaud.
Des repas sont aussi disponibles grâce à la Banque alimentaire de la Lièvre. On souhaite aussi pouvoir offrir des jeux.
Le coordonnateur explique que les situations sont multiples tout comme les besoins. Il y a les personnes qui sont à la rue, sans outils. D’autres sont sans domicile fixe, d’autres sont dans des situations financières précaires.
« On ne regarde pas ton niveau de pauvreté, même si on entend les histoires, dit-il. Quelqu’un travaille, demain il perd son emploi et se retrouve sans ressource, c’est ça la réalité. Personne ne naît itinérant. On le devient à la suite de situations. »
Daniel Robert
À ses yeux, ce qui est commun, c’est la dignité de la personne et son besoin d’écoute.
« Certaines personnes n’ont pas la chance de trouver un entourage pour ça, donc si ça peut aider, un endroit pour se réchauffer, boire un café et jaser, je trouve ça merveilleux, offrir un sourire et voir les gens sourire », soutient-il avec conviction.
« Les humains sont tous au même niveau et ici, il n’y a pas d’étiquette, affirme-t-il. Tu viens ici, tu bois un café, tu jases et personne ne juge ta situation. »
Les arts comme thérapie
Au fil de notre conversation, l’agente de concertation à la Table de développement social de la Lièvre, la multiartiste Emmanuelle Coulombe, se joint à nous. Elle explique que les possibilités sont nombreuses afin d’animer le quotidien du local. Par exemple, pourquoi ne pas avoir sur les lieux des matériaux de création artistique ?
Le point de vue qu’elle ajoute à la discussion mène à un constat : l’art est un moyen d’expression, il est aussi une thérapie, tant pour l’artiste qui crée que pour le spectateur qui y trouve un espace d’interprétation afin de se retrouver et même de lui permettre d’engager un dialogue avec l’œuvre et l’artiste qui l’a produite.
« Soulager l’itinérance, la solitude, le décrochage et augmenter l’estime de soi par les arts », exprime-t-elle. En évoquant la concertation d’organismes afin de porter un projet commun qui répond concrètement à des besoins réels.
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