Avenir des projets d’infrastructures
Les conseillers Aubé et Leclerc se veulent rassurants
Une annonce de la mairesse de Gatineau France Belisle au sujet de la réalisation de certains projets pour les 10 prochaines années à la ville de Gatineau a été l’objet de réceptions divergentes au sein de la population et chez les élus municipaux. Les conseillers Mario Aubé et Edmond Leclerc font le point sur la situation.
Les grands projets comme le futur hôpital dans le secteur Hull, le futur poste de police, ainsi que le projet de tramway dans l’ouest de la Ville pourraient forcer la main de l’administration municipale à revoir la planification de certains projets d’infrastructures à Gatineau.
C’est le message qui a été présenté au conseil municipal de Gatineau et qu’a porté la mairesse France Belisle la semaine dernière, ce qui a provoqué un certain émoi chez des élus municipaux et au sein de la population.
Si le parti de l’opposition officielle (Action Gatineau) a qualifié par communiqué cette décision « d’improvisation susceptible de semer l’inquiétude et le désarroi », d’autres élus municipaux ont voulu se faire rassurants et parlent plutôt de réalisme dans un contexte où le fardeau fiscal des citoyens s’alourdit d’année en année.
Faut-il s’en inquiéter ?
L’automne dernier, la Ville a déposé le nouveau plan financier à long terme 2023-2032. Il proposait un cadre global qui servira d’indicateur quant aux orientations et aux décisions du conseil municipal pour les 10 prochaines années.
Le conseiller municipal du district de Buckingham Edmond Leclerc reconnaît d’entrée de jeu qu’il s’agit d’un sujet de grand intérêt pour l’ensemble du territoire de la ville de Gatineau.
De son côté, le conseiller municipal du district de Masson-Angers Mario Aubé reconnaît que ce qui a été annoncé au cours de la dernière semaine est que la Ville a certaines obligations financières relativement aux infrastructures liées aux grands projets, notamment autour du futur hôpital annoncé par le gouvernement du Québec, du futur quartier général du service de police de Gatineau et celui de transport structurant dans l’ouest de la Ville.
La réalité est qu’il y a beaucoup de projets et de besoins en infrastructures, alors la Ville a une capacité financière limitée et aussi une capacité limitée en matière de ressources humaines.
« Il faut enlever nos lunettes roses parce qu’il ne restera plus beaucoup d’argent pour les autres projets si on ne veut pas que les taxes explosent », constate Mario Aubé.
« Il y a la réalité financière et la réalité des infrastructures qu’il faut construire », explique Edmond Leclerc.
Le message que livrent les deux conseillers est qu’il faut réaliser que les finances de la Ville sont serrées et qu’il y aura des choix difficiles à faire. Les élus municipaux devront s’entendre afin de bien préciser quels sont les projets de développement puis quels sont les projets de maintien de service et faire des choix.
« Plutôt que d’être pessimistes, il faut trouver d’autres façons créatives d’aller chercher du financement », soutient Mario Aubé.
La mairesse France Belisle soutenait la semaine dernière qu’il faudrait travailler avec des partenaires, des promoteurs privés ou au niveau communautaire. Elle a cité l’exemple du futur terrain de soccer synthétique pour lequel l’Association de soccer de Gatineau propose de participer financièrement au projet.
Le projet du complexe deux glaces dans Buckingham et Masson-Angers
Le conseiller Leclerc voit grand pour le projet du complexe deux glaces dans Buckingham et Masson-Angers. « Pour nous, un gros projet qui s’en vient et qui est considéré comme un projet de développement », indique-t-il.
Ce projet est considéré comme étant une priorité que personne ne remet en question. Ce qu’il faudra désormais déterminer est sa nature. S’agit-il d’un projet de développement ou doit-il être classé comme étant de catégorie maintien de service ?
Comme dans le cas du terrain de soccer synthétique mentionné plus haut, le Centre de services scolaire au Cœur-des-Vallées s’est montré ouvert à participer au projet de concert avec la Ville en proposant d’accueillir un complexe deux glaces dans l’Est sur un de ses terrains.
« C’est ce genre de partenariat qu’il faudra avoir à l’avenir afin de ne pas ralentir le développement des infrastructures. C’est exactement ce vers quoi on souhaite aller éventuellement pour être en mesure de pouvoir continuer à livrer des projets. » – Mario Aubé
« Moi je vois toujours le côté positif, ce que je dis c’est qu’il y a des infrastructures importantes qui sont nécessaires », ajoute-t-il.
Il précise ainsi l’importance d’offrir des services de base aux citoyens et développer de manière réaliste et lucide en prenant soin des accès et du transport, en citant en exemple le cas de la rue Georges.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Votre journal suspend ses activités
Chers lecteurs et lectrices, Malgré la fidélité que vous nous avez démontrée au cours des dernières années, nous vous informons que …
Au Québec, plus d’un chasseur de cerfs sur cinq est outaouais
Les statistiques provinciales 2023 sont tombées, fin janvier, quant au gros gibier. En Outaouais, 285 orignaux, 7 294 cerfs et 832 …
Le projet de loi solidaire sur l’accaparement des terres agricoles progresse
Le projet de loi 495, visant à lutter contre l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement privés, déposés en …