Milieux de vie et développement urbain
Pas de démolition pour la maison située au 716, rue Maple dans le secteur Buckingham
Lors de la séance du Conseil municipal de Gatineau qui s’est tenue le 21 mars, une majorité des conseillers municipaux ont voté contre la décision du Comité sur les demandes de démolition (CDD) d’autoriser la démolition du 716, rue Maple dans le secteur Buckingham.
L’essentiel de cette affaire tient au fait que le terrain sur lequel se trouve la maison située au 716, rue Maple a été subdivisé en deux lots. Un premier immeuble de six logements est actuellement en construction sur ce terrain.
Le second aspect touche directement la maison. Des citoyens soutiennent que depuis son acquisition, le propriétaire des lieux, Gestion Dale Owen inc. n’aurait pas entretenu la maison qui avait été construite en 1890. Elle se trouve désormais dans un piteux état.
Gestion Dale Owen inc. souhaite ainsi démolir cette maison afin de construire un second immeuble de six logements sur la deuxième partie du terrain.
Le 13 décembre 2022, le Comité sur les demandes de démolition (CDD) avait autorisé la demande du propriétaire de procéder à la démolition de la maison située au 716, rue Maple.
Un deuxième moment marquant dans le cheminement de ce dossier s’est déroulé le 28 février, lors de la séance du conseil municipal. Des représentants des citoyens qui contestent ce projet, notamment madame Sylvie Descoeurs, monsieur Jean Raymond et madame Kathleen Cotton, ainsi que deux représentants du propriétaire s’étaient alors fait entendre.
Le Conseil passe au vote
Ce qui aurait pu n’être qu’une formalité de procédure lors du Conseil municipal du 21 mars s’est plutôt transformé en coup de théâtre.
En effet, une majorité des élus du Conseil municipal de Gatineau a voté contre la décision du CDD.
Un des aspects du dossier qui préoccupe certains conseillers municipaux est ce qui concerne les maisons qui sont volontairement laissées à l’abandon en vue d’une éventuelle demande de démolition.
Un autre aspect en jeu est celui de la subdivision de certains lots unifamiliaux afin de leur permettre d’accueillir des multilogements lorsque rien ne l’interdit dans le réglement de zonage.
Il s’agit d’un inconfort qui a été exprimé par la conseillère du district de Deschênes Caroline Murray qui a voté contre la démolition, ainsi que par le conseiller du district du Parc-de-la-Montagne–Saint-Raymond Marc Bureau qui a malgré tout voté en faveur. Le conseiller Bureau est en effet d’avis que le promoteur n’a contrevenu à aucune des règles en vigueur à la Ville quant à la division de son lot.
« Je pense que dans notre réglementation future, il faudra peut-être regarder ça parce qu’on n’a pas fini de voir ces inconforts-là et ça se répète tout le temps », exprime M. Bureau.
Le conseiller du district de Masson-Angers qui préside le CDD Mario Aubé a voté en faveur de la démolition, même s’il reconnaît que c’est malheureux.
À ses yeux lorsque le promoteur a fait l’acquisition du lieu et du bâtiment et qu’il a présenté son projet, tout indiquait qu’il semblait conforme au zonage et à la réglementation en vigueur, même si les bâtiments qu’il projetait de construire se démarquent de ce qui existe actuellement sur la rue Maple.
Lors du Conseil du 21 mars, sept élus ont voté pour la démolition, dix ont voté contre et deux se sont abstenus. La conséquence de ce vote est que le propriétaire Gestion Dale Owen inc. n’est pas autorisé à procéder à la démolition de la maison située au 716, rue Maple dans le secteur Buckingham.
À noter qu’un des deux conseillers qui se sont abstenus est le conseiller du district de Buckingham Edmond Leclerc.
Une réaction citoyenne
Présents lors du vote, le trio de citoyens qui s’était fait entendre le 28 février ne cachait pas à quel point ce vote les a pris par surprise.
« On veut faire de la densification à la ville de Gatineau, mais on doit faire une densification gagnante pour tous quand on arrive dans des milieux bâtis existants », exprime la citoyenne Sylvie Descoeurs qui déplore un certain manque dans les processus de consultation à la Ville.
« Le service d’urbanisme parle avec le promoteur, ils s’entendent, ils ont des discussions, mais qui est à l’écoute? Qui est là pour le citoyen? », poursuit-elle en invitant les partis à faire preuve de créativité et de dialogue pour la suite des choses plutôt que d’appliquer froidement une réglementation sans tenir compte des milieux de vie existants.
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