Culture et cinéma
Le film Petite poule rousse en partie tourné à Buckingham
Le Café des artistes de la Lièvre situé sur l’avenue de Buckingham à Gatineau a été le plateau d’une production cinématographique. Les Productions les Montagnes Hallucinées y ont en effet tourné quelques scènes du film d’horreur intitulé Petite poule rousse dont la sortie est prévue pour l’automne 2023.
Une équipe de tournage cinématographique a récemment installé ses lumières et ses caméras au Café des artistes, un restaurant situé sur l’avenue de Buckingham à Gatineau.
En effet, le film intitulé Petite poule rousse en partie tourné dans le secteur Buckingham constituera la deuxième réalisation cinématographique des Productions les Montagnes Hallucinées de la réalisatrice Vanessa-Tatjana Beerli et du producteur Pierre LeBlanc.
Cette maison de production se spécialise en cinéma de genre, notamment l’horreur et le fantastique. La réalisation actuelle contient quelques clins d’œil et allusions subtiles à leur premier film qui était intitulé Les tubercules, révèle discrètement la réalisatrice.
C’est l’artiste gatinoise Jo Migno, directrice artistique aux Productions les Montagnes Hallucinées, qui a d’abord attiré l’attention de l’équipe en direction du Café des artistes.
« On cherchait un restaurant qui avait un certain cachet, qui avait un look et ici, le Café des artistes, c’est un endroit rêvé pour ça », constate le coscénariste du film, le romancier et auteur Jonathan Reynolds.
Un espace de création d’images
Entre deux scènes, la productrice, réalisatrice et scénariste du film Vanessa-Tatjana Beerli témoigne qu’une partie de son inspiration tient à l’univers des films et des séries de Hitchcock, ainsi que des contes des frères Grimm qu’elle a lus plusieurs fois lorsqu’elle était enfant.
Cela qui lui faisait peur et la faisait rêver en même temps, confie-t-elle sur une pointe d’humour et de légèreté.
Pourquoi s’investir dans le cinéma de genre et l’horreur?
Vanessa-Tatjana Beerli explique qu’elle y trouve un espace qui permet beaucoup de liberté pour la création et l’innovation quant aux décors et aux effets spéciaux.
« Avec Jo Migno, on se lance dans la création et on a de la place pour inventer, innover et transmettre en image ces univers littéraires et c’est une partie que j’aime énormément », exprime la réalisatrice.
Transposer des lieux, des rêves et des sentiments littéraires en séquences
Le scénario du film est basé sur la nouvelle du coscénariste et auteur Jonathan Reynolds. Celle-ci est intitulée, comme le film : Petite poule rousse. L’œuvre avait été publiée en 2020 dans le numéro 214 de Solaris, une revue québécoise de littérature fantastique et de science-fiction.
L’auteur explique que le scénario traite beaucoup de santé mentale.
C’est l’histoire de Valérie qui sort de sa zone de confort, en l’occurrence la grande ville de Montréal. Elle veut aller à la rencontre d’un amoureux qu’elle n’a vu que quelques fois. Valérie souhaite que ce soit lumineux et rédempteur, mais l’aventure vire au cauchemar selon une tournure inattendue pour le spectateur.
Vanessa-Tatjana Beerli souligne alors l’importance des liens qui se tissent entre l’auteur, en l’occurrence Jonathan Reynolds présent sur le plateau, et elle-même en tant que réalisatrice.
« On parle d’une adaptation de la nouvelle de Jonathan, formule-t-elle. On a été beaucoup en contact lui et moi. Le squelette de l’œuvre reste le même, mais c’est sûr que je peux étirer certains passages. »
Ainsi, la réalisatrice apporte sa couleur propre à un univers créé d’abord par l’auteur et lui propose alors une redécouverte de sa propre œuvre à travers son regard à elle.
Des comédiens et membres de l’équipe de production du film Petite poule rousse prenant une pause entre deux scènes. (Photo L’info de la Basse-Lièvre — Serge Cazelais)
Une comédienne sur mesure pour ce rôle
Le personnage de Valérie est interprété par la romancière Ariane Gélinas.
Il s’agit d’une première expérience à titre de comédienne pour celle qui est originaire de Grandes-Piles en Mauricie.
« Dans le milieu de l’édition et de l’écrit des genres imaginaires, elle est très impliquée », explique Jonathan Reynolds.
« On voulait vraiment aller la chercher, révèle-t-il. Non seulement elle a la tête de l’emploi, mais elle comprend mes écrits, mes personnages et c’est donc un match parfait pour le film. »
Festival et projection en salle dès l’automne.
La sortie du film Petite poule rousse est prévue pour le 1er septembre. La réalisatrice et coproductrice souhaite alors inscrire Petite poule rousse dans quelques festivals internationaux. L’œuvre sera aussi projetée en salle.
« On le prépare spécifiquement pour le grand écran alors on espère le voir là », conclut-elle.
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