Art et culture
Chris Payant, virtuose de la photographie macro expose à Buckingham
La photographe macro gatinoise Chris Payant aime les gens et la nature, notamment le jardinage et les fleurs qu’elle photographie avec détails et minutie. En juillet, elle expose une sélection de 10 photos sur le thème « Fleurs et gouttes d’eau » au Café des artistes de la Lièvre dans le secteur Buckingham à Gatineau.
Chris Payant est une artiste, une virtuose de la caméra. Elle a vu au fil du temps son œuvre être reconnu par des publications prestigieuses telles Cottage Life et National Geographic.
La Gatinoise et résidente du secteur Buckingham raconte qu’elle découvre la photo alors qu’elle a 16 ans. C’est une de ses connaissances qui était alors journaliste à Aylmer qui avait une caméra qui pique sa curiosité.
« La caméra je trouvais ça intéressant, je trouvais ça un peu complexe, mais j’étais intrigué, révèle-t-elle. J’ai alors acheté ma première Minolta XG 200 alors que j’avais 17 ans. »
Au fil du temps, elle prend plaisir à photographier les gens, les situations qu’elle vit au quotidien et ses voyages.
Devenue adulte, elle s’engage dans une carrière au sein de la fonction publique fédérale et laisse de côté la photo jusqu’à ce que l’horizon de la retraite se pointe.
« C’est environ 10 ans avant ma retraite que j’ai commencé à planifier un projet et j’ai pensé à la photo, explique-t-elle. Ma nièce qui vit dans l’ouest fait de la photo sa profession et elle m’a beaucoup influencé. »
Photographier la nature
Aussitôt que Chris reprend sa caméra, elle est inspirée par la nature et les fleurs de son jardin.
« J’avais beaucoup de fleurs dans mon petit jardin alors j’ai commencé à m’intéresser aux petits détails, livre-t-elle. J’ai acheté une caméra Canon, des lentilles et j’ai commencé à expérimenter avec le focus à prendre des photos de très proche. »
Elle se met alors à prendre des clichés macro de fleurs et découvre une splendeur qui s’offre à ses yeux après la pluie. C’est alors que l’idée de la thématique Fleurs et gouttes d’eau a pris forme.
Gouttes d’eau, réfraction et technique
« J’aime beaucoup l’aspect technique de la photo, la mise en place (set up) et j’aime le jardinage et les fleurs », avoue-t-elle en souriant.
Ainsi, toutes les conditions étaient réunies afin qu’elle puisse peaufiner doucement son art.
Que de prendre son temps à photographier de très près les fleurs et les gouttes d’eau permet alors à Chris Payant d’exploiter au maximum les possibilités qu’offre la réfraction !
« Tu prends une goutte d’eau, tu fais le focus très proche et la fleur est reflétée dans toutes les gouttes d’eau », montre-t-elle en pointant vers une photo intitulée Alien Eyes qui illustre à merveille ce qu’elle explique avec des mots.
Elle précise que les images qu’on peut voir sur les murs du Café des artistes sont bel et bien des photos et non pas un montage de type photoshop.
La technique utilisée est celle de l’empilement des mises au point (focus stacking) qui consiste à superposer et assembler des photos qui ont fait l’objet de mises au point (focus) distinctes. Le résultat final offre au regard un effet de profondeur.
La photographe peut ainsi prendre jusqu’à une soixantaine de clichés afin de produire un résultat final.
« Tout est fait manuellement, précise-t-elle. La seule chose que fait le logiciel est d’aligner les photos, et c’est des heures et des heures de travail. »
Des images qui piquent la curiosité
Une sélection de photos Fleurs et gouttes d’eau de Chris Payant est exposée au Café des artistes de la Lièvre sur l’avenue de Buckingham à Gatineau durant tout le mois de juillet.
La photographe macro convient que c’est le soin qu’elle accorde aux détails qui font que le public s’intéresse autant à ses photos.
« C’est différent et c’est aussi les couleurs vives des fleurs et les détails, note-t-elle. Les gens se demandent c’est quoi et quand j’explique, ils sont encore plus intéressés. »
« Photographier les fleurs m’apporte le bonheur, la joie, conclut-elle. Quand je [vais] dehors avec ma caméra, j’oublie tout, j’oublie l’heure et le temps que ça prend et ça m’amène dans un petit monde qu’on ne voit pas tous les jours. »
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