Des activités et de l’aide au devoir pour contrer les retards entraînés par la grève scolaire
Le tout récent Plan de rattrapage du ministère de l’Éducation vise à combler les retards accumulés dans le cheminement éducatif liés à la récente grève dont pâtissent a fortiori les élèves les plus vulnérables. La Table Éducation Outaouais (TÉO) aura un rôle prépondérant à jouer dans cette mission rattrapage.
Pour la TÉO, une instance régionale de concertation (IRC), l’ouvrage au premier étage de la fusée a débuté. « La première étape est en marche : les Centres de services scolaires et de la Commission scolaire [Western Québec] sont en train de faire un portrait des besoins de leurs élèves : un suivi surtout auprès des élèves qui devaient retourner en classe, mais qui n’y sont pas », explique leur directrice, Jeanie Pinard-Duhaime.
Après ledit portrait, c’est le plan d’action qui va s’activer. « Notre rôle à la TÉO, c’est d’être en complémentarité avec les plans d’action que les Centres de services scolaires vont concocter. Notre mission est d’agir en périphérie de l’école », poursuit-elle.
Des fonds bien utilisés
Les sommes allouées par le ministère de l’Éducation serviront à soutenir des projets d’organismes. Le soutien servira également, dans un souci de rattrapage, à renforcer/augmenter « l’aide aux devoirs dans des maisons de quartier, dans des maisons de famille, durant les soirs et fin de semaine », renchérit Mme Pinard-Duhaime.
Dans cette optique, une initiative comme ‘’À Go, on lit’’ prend tout son sens. Elle existe déjà, mais doit être « déployée plus intensément », confirme-t-elle. Cette activité entend favoriser le plaisir de la lecture chez les 14-20 ans. Il en va de même pour ‘’Lit de camp’’ : des « camps de jour des pistes concrètes pour intégrer la lecture de façon simple, ludique et amusante ».
Un autre plan en perspective
En marge et en complément du Plan de M. Drainville, un plan extrascolaire s’amorce. Il s’adresse aux jeunes de l’Outaouais et fera appel aux partenaires communautaires du territoire afin de soutenir et financer des initiatives locales. Le but demeure identique : combler le retard cumulé et les pertes d’acquis scolaires que les jours de grèves auront causées.
Quelques autres réactions
La grève a fragilisé les élèves sur lesquels plane la menace du décrochage scolaire, ce qui est anxiogène. « L’interruption scolaire […] a un impact sur la motivation […] à poursuivre leurs parcours vers la diplomation. Il est donc primordial d’encourager et de soutenir le retour en classe des 62 000 élèves et des 7000 enseignants […]. La concertation régionale est particulièrement vitale […] pour assurer le déploiement de ce plan exceptionnel » souligne par communiqué le président de la TÉO, Steve Brabant.
Du côté des Centres de services scolaires (CSS) et de la Commission scolaire (CS), le ton est à l’avenant. « [Nous sommes] satisfaits du plan de rattrapage scolaire. […] Ambitieux, réalisable et surtout flexible, ce plan permet aux équipes-écoles de répondre aux besoins locaux et individuels des élèves », a déclaré le président de la Table des CSS et CS, Denis Rossignol.
Les modalités connues ultérieurement
Les modalités du Plan de rattrapage et de son financement local seront connues et divulguées dans les meilleurs délais assurant un déploiement concerté et efficace à venir.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Votre journal suspend ses activités
Chers lecteurs et lectrices, Malgré la fidélité que vous nous avez démontrée au cours des dernières années, nous vous informons que …
Au Québec, plus d’un chasseur de cerfs sur cinq est outaouais
Les statistiques provinciales 2023 sont tombées, fin janvier, quant au gros gibier. En Outaouais, 285 orignaux, 7 294 cerfs et 832 …
Le projet de loi solidaire sur l’accaparement des terres agricoles progresse
Le projet de loi 495, visant à lutter contre l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement privés, déposés en …