Stéphane Ritchot a combattu un cancer de la prostate
«Je suis en vie!»
Apprendre qu’il vous reste possiblement trois ans à vivre du jour au lendemain, c’est tout un choc. Mais Stéphane Ritchot a décidé de prendre la situation en misant sur le positif et aujourd’hui, il a de grandes chances de survivre au cancer de la prostate qui a tenté de le mettre au tapis depuis 2018.
L’homme d’affaires impliqué dans plusieurs événements dans la région n’était plus trop visible depuis quelques mois et n’avait pas indiqué de raison. Il a décidé de sortir du silence la semaine dernière en révélant son combat contre le cancer.
Le tout s’est déroulé très rapidement au printemps 2018. Le lundi, il reçoit un appel de son médecin qui veut le voir le lendemain à la suite de prises de sang. Son médecin lui annonce alors qu’il a rendez-vous le lendemain avec un neurologue.
Le mercredi, Stéphane Ritchot apprend donc la nouvelle. «Je le rencontre et il me dit que j’ai le cancer et que c’est phase 4. C’est sûr que ç’a touché les organes, les os. Il me donne trois ans peut-être. J’apprends ça drette de même.»
En préparation pour l’opération, les tests lui donnent une première bonne nouvelle. «Il me dit que les os n’ont pas été touchés. C’est bon. Il change son diagnostic pour 3 à 5 ans.»
Finalement, lors de l’opération, le médecin lui retire la prostate et voit que les organes sont moins touchés. Il gratte donc les métastases. «Il me dit, ça se peut qu’on soit capable de contrôler ça.»
Rapidement, il passe donc aux traitements de radiologie peu de temps après l’opération. Quelques jours après Noël, il débute une série de 33 traitements. Le but est d’agir vite pour tenter de battre le cancer.
À la suite de ce traitement, le nouveau diagnostic du médecin est une espérance de vie de 10 à 15 ans. «Et on fait des tests pour savoir si c’est encore plus que ça.»
Cette espérance de vie n’inquiète pas vraiment Stéphane Ritchot en ce moment. Il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer d’ici 10 ans. Un nouveau remède est évalué en ce moment et s’il marche, il pourrait faire partie de ceux qui en bénéficieront.
Positif
Positif de nature, Stéphane Ritchot a gardé cette même philosophie face à la maladie. Il affirme s’être replié sur lui-même pendant une vingtaine de minutes au début quand il a appris la nouvelle.
«Après je me suis dit : c’est ça qui est ça, je peux rien changer. C’est quoi mes options? Qu’est-ce qu’il y a en avant de moi ? Mais je suis un gars comme ça. Je suis un gars qui fonce, qui est positif.»
Il avoue toutefois qu’il s’est surpris lui-même. «Il est arrivé peut-être un soir ou deux où j’étais couché et je me disais : qu’est-ce qui est en moi ? Comment fait-on pour s’en débarrasser ? Tu es fâché après ça. Mais c’était tellement peu souvent. J’aurais pensé que ma réaction aurait été pire que ça.»
Beaucoup de gens lui disent que son attitude positive aura joué dans les bonnes nouvelles liées à sa maladie. «Je ne sais pas si être aussi positif a eu quelque chose à jouer là-dedans. C’est la recette que j’ai prise.»
Belle année
Questionné sur cette longue période où il a été malade, Stéphane Ritchot a une réponse assez surprenante. «C’est probablement une des plus belles années de ma vie.»
Oui, la maladie a eu des impacts physiques sur lui, mais elle a aussi montré qu’il était bien entouré. Sa famille et ses amis ont été là pour lui dans ces moments difficiles.
S’il n’a pas parlé de sa situation publiquement, c’était important pour lui d’informer ses amis proches de sa situation. Il avait vécu dans sa famille la perte d’un être cher par le cancer et il l’avait appris que dans les deux dernières semaines. Il ne voulait pas vivre cette situation.
«Ce qu’on laisse derrière nous, ce n’est pas de l’argent. Ce sont des souvenirs. On avait le temps d’en faire d’autres, d’arrêter de remettre à demain nos rencontres. Pour ça que je me suis dit que ce serait bon que mes amis le sache.»
L’importance des examens
Après avoir vécu cette maladie, Stéphane Ritchot a un conseil très simple pour les hommes. «Va faire tes prises de sang une fois par année à partir de 40 ans. On l’aurait vu pas mal plus vite dans mon cas. Je connais du monde qui a été détecté et c’est traité. C’est aussi simple que ça.»
Son médecin lui avait demandé, un an plus tôt, d’aller passer des prises de sang pour cette maladie et il ne l’avait pas fait. Trop occupé, il ne pensait pas non plus que ça pouvait l’atteindre, comme la plupart des hommes.
«Pas moi, je suis une vraie machine. Ça ne peut pas m’arriver. Surtout que j’étais dans un sommet dans ma vie. J’avais adopté une vie plus saine. J’allais au gym, j’étais en forme. Ça ne pouvait pas m’arriver à moi. Je prends soin de moi. Je ne le faisais pas avant et là je le fais.»
Il aurait aimé prendre une décision différente, mais il ne vit pas dans le regret. «Tout ce que j’ai fait dans la vie fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Si tu enlèves quelque chose, ce n’est plus pareil.» Il espère toutefois sensibiliser d’autres personnes à prendre une décision différente.
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