Des protéines végétales chez Moisson Outaouais
Moisson Outaouais offrira désormais des protéines végétales aux personnes dans le besoin. L’organisme justifie sa nouvelle position en évoquant des questions de coûts, de saines habitudes alimentaires, ainsi que des impératifs environnementaux.
Il ne s’agit pas d’un virage, mais plutôt « une innovation », précise Diane Dupont-Cyr, présidente du CA chez Moisson Outaouais. « Ce n’est pas dit qu’on ne donnera plus de viande », ajoute-t-elle.
Tant les familles que les aînés subissent actuellement une hausse des coûts du logement, du transport et des denrées alimentaires alors que leurs revenus stagnent, déplore Mme Dupont-Cyr qui poursuit en affirmant que la réalité sur le terrain, « C’est que concrètement, actuellement, même des gens qui font de bons salaires n’arrivent plus à se nourrir de manière saine. »
« Les demandes d’assistance ne cessent d’augmenter », ajoute Mme Dupont-Cyr. En effet, les données à jour chez Moisson Outaouais montrent que les organismes de dépannage alimentaire font actuellement face à une hausse de 30% de la demande.
« Étant donné que le prix de la viande augmente, nous voulons faire savoir aux gens qu’il y a d’autres alternatives », dit la présidente de Moisson Outaouais.
Afin de mener son projet, Moisson Outaouais a fait appel à des finissantes en diététique du CEGEP de l’Outaouais. Ainsi, c’est neuf recettes à base de protéines végétales qui ont été développées. Trois viennent d’être lancées, trois autres le seront d’ici trois mois.
Mme Dupont-Cyr explique que 5000 boîtes de style Good Food sont prêtes. Elles contiennent tout ce qu’il faut pour se cuisiner une sauce à spaghetti aux lentilles, un pâté chinois à la protéine végétale texturée et un plat de tofu général tao. La boîte contient aussi un livre de recettes.
Selon Mme Dupont-Cyr, consommer ces aliments pourrait contribuer à réduire la facture d’épicerie d’environ un tiers.
L’organisme met aussi de l’avant des impératifs environnementaux. Selon Mme Dupont-Cyr, consommer des protéines végétales serait écologique. « Beaucoup d’agriculteurs québécois se tournent vers la production de soya », note-t-elle. « On s’en va dans cette direction comme société. On veut faire de l’éducation, initier la population à des alternatives et diminuer leur facture d’épicerie », conclut-elle.
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