Une campagne choc contre la vitesse
La ville de Gatineau lance une campagne choc de sensibilisation à la vitesse afin de convaincre les automobilistes à réduire leur vitesse et à respecter les limitations sur le réseau routier.
Ce sont des images violentes qui ont été choisies pour représenter au mieux les dangers de la route. On y retrouve les premières victimes d’accidents, un piéton, un enfant et une cycliste tous ensanglantés et défigurés, pour permettre vraiment aux usagers de se rendre compte des conséquences d’un accident de la route. Comme une sorte d’électrochoc visuel destiné à sauver des vies à travers une prise de conscience.
« À Gatineau, comme dans toutes les municipalités, les usagers vulnérables (cyclistes, motocyclistes, piétons, personnes handicapées) subiront toujours plus de dommages que les véhicules qui les auront heurtés lors d’un accident. Il est donc important que tous les usagers de la route fassent preuve de prudence, de respect, de courtoisie dans le partage de la route. Cette nouvelle campagne rappelle d’ailleurs à tous les usagers l’importance d’être vigilant au volant et de réduire sa vitesse pour assurer la sécurité de tous et ainsi sauver des vies », déclare Olive Kamanyana, présidente de la commission sur les transports, les déplacements durables et la sécurité.
Chaque année, des mesures de modérations de la circulation sont mises en place par la ville afin de tenter de limiter les accidents dus à la vitesse. Plus de 700 balises flexibles de ralentissement ont été installées sur le territoire de la ville de Gatineau depuis 2014 ainsi que plus de 1500 bollards latéraux et environ 70 radars pédagogiques. Malgré cela, on dénote chaque année entre 2000 et 3000 accidents (tous accidents confondus mortels et non mortels) routiers sur le territoire.
« C’est difficile de savoir si la vitesse est le premier facteur d’accident de la route. Même si on fait des enquêtes approfondies chaque fois, on n’est pas vraiment toujours en mesure de donner un nombre précis concernant le nombre d’accidents engendrés par la vitesse, cependant ce qu’on sait avec les analyses que la SAAQ fait c’est qu’en réduisant la vitesse on réduit automatiquement les accidents. D’ailleurs les plaintes qu’on reçoit le plus sont celles liées à la vitesse. L’année passée on avait lancé une campagne prudence plus douce, mais là on y va avec des images chocs pour venir susciter d’autres discussions, d’autres réactions. La vitesse est une vraie problématique, il faut répéter le message pour s’assurer des comportements plus adéquats », explique l’inspecteur-chef de police, Yannick Bélisle.
Il faut savoir qu’en milieu urbain le risque d’être impliqué dans un accident de la route double pour chaque km/h au-dessus de la moyenne qui, rappelons-le, est de 40 km/h sur l’ensemble de la ville de Gatineau. La probabilité de décès d’un piéton heurté par une voiture est de 70 % à 50 km/h contre 25 % si l’on roule à 40 km/heure. En réduisant sa vitesse moyenne de seulement 5 km/h, on diminue le risque de décès sur les routes du Québec chaque année de 15 %.
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