Terrains près de la réserve Mashkiki
La MRC de Papineau s’oppose à un échange de terrains
La MRC de Papineau ne souhaite pas que le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) aille de l’avant avec un échange de terrains proposés qui verraient passer un site de quatre hectares en bordure de la réserve Mashkiki à Mulgrave-et-Derry à une compagnie privée.
Dans cet échange, le ministère mettrait la main sur 232 hectares de terrains, scindés en trois terrains distincts, tous situés dans la MRC de Pontiac. Cette acquisition permettrait de désenclaver et de consolider trois blocs de terres publiques.
En retour, le ministère cèderait «22 hectares de terrains (18 ha, 3 blocs distincts, localisés dans les municipalités de Mansfield-et-Pontefract et de Waltham, situées dans la MRC de Pontiac, ainsi qu’un terrain mesurant 4 ha, localisé dans la Municipalité de Mulgrave-et-Derry)», indique la résolution adoptée. Le terrain ciblé dans la MRC de Papineau est un terrain public riverain au lac Saint-Sixte.
La MRC de Papineau a toutefois donné un avis défavorable à cet échange puisque le terrain impliqué dans Mulgrave-et-Derry «est limitrophe au territoire mis en réserve Mashkiki, que les inventaires fauniques et floristiques réalisés dessus et à proximité durant le printemps et l’été de l’année 2022 démontrent que la cession de ce terrain risque d’isoler, ou de séparer, entre autres choses, une importante colonie d’une plante vasculaire désignée menacée ou vulnérable et qui est protégée en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables».
La MRC mentionne aussi que cet endroit est visé pour élargir dans le futur la réserve Mashkiki. Rappelons que Mashkiki est en processus auprès du gouvernement pour devenir une aire protégée après plusieurs années d’attente.
Discussion normale
Pour le préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon, il n’y a pas un gros enjeu en ce moment avec ce dossier qui débute à peine. «C’est un dossier qui chemine normalement, lance-t-il. C’est normal au début des pourparlers, on n’est pas tout le temps d’accord. Avec les pourparlers, on s’entend.»
Ces dossiers peuvent prendre de nombreuses années à se réaliser. La MRC adopte encore des résolutions en lien avec un autre échange de terrains dont les discussions se sont amorcées il y a plusieurs années et qui n’ont toujours pas abouti. Le projet a changé à quelques reprises depuis le début du dossier.
«Tous les projets qui peuvent avoir lieu sur notre territoire, ce sont des projets importants, des projets auxquels on tient, mais pas à n’importe quel prix, affirme le préfet. C’est là-dessus qu’on va travailler dans les prochaines semaines.»
Ce dernier souligne que l’important dans ce genre de dossier est de s’assurer de ne pas perdre un accès à des terrains publics, mais aussi d’avoir une acceptabilité sociale.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Votre journal suspend ses activités
Chers lecteurs et lectrices, Malgré la fidélité que vous nous avez démontrée au cours des dernières années, nous vous informons que …
Au Québec, plus d’un chasseur de cerfs sur cinq est outaouais
Les statistiques provinciales 2023 sont tombées, fin janvier, quant au gros gibier. En Outaouais, 285 orignaux, 7 294 cerfs et 832 …
Le projet de loi solidaire sur l’accaparement des terres agricoles progresse
Le projet de loi 495, visant à lutter contre l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement privés, déposés en …
