Grandes-Baies-de-l’Outaouais
Les municipalités souhaitent une confirmation de ce refuge faunique
Annoncé depuis quelques années, le refuge faunique des Grandes-Baies-de-l’Outaouais n’est toujours pas officiellement créer, ce qui a motivé la ville de Gatineau et la municipalité de Lochaber-Partie-Ouest à faire des démarches auprès du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour faire avancer le dossier.
Le refuge faunique des Grandes-Baies-de-l’Outaouais est un site de 28 km2 situé entre Masson-Angers et Lochaber-Partie-Ouest. Une fois confirmé, il deviendra le refuge faunique le plus important.
Il y a quelques années, le ministère a demandé la création d’une corporation qui fera la gestion de ce refuge. Mais depuis il n’y a pas eu d’avancement dans le dossier, déplore le maire de Lochaber-Partie-Ouest, Pierre Renaud.
«Le projet de refuge, il est quand même sur la table depuis 1998, indique-t-il. On est arrivé à une étape où le ministère nous a demandé, voilà deux ans, de mettre en place une corporation pour gérer le refuge. On veut bien le gérer, mais il faudrait qu’il soit créé si l’on veut gérer quelque chose.»
C’est pourquoi la municipalité a envoyé une résolution en ce sens au gouvernement. «On se réunit. On peut discuter de l’avenir du refuge. Mais il n’y a aucune action qui peut être prise. On ne peut pas rien faire avancer tant que le refuge ne sera pas créé officiellement.»
Ce qu’il manque pour la création du refuge, c’est un décret ministériel, souligne M. Renaud. «On apprécierait beaucoup que le gouvernement puisse, cette année, aller de l’avant avec la création du refuge.» La ville de Gatineau a aussi fait une démarche auquel le ministère a répondu par lettre.
Le dossier serait retardé en ce moment par des enjeux liés à des terrains, indique Pierre Renaud. «Il y a eu des empiétements illégaux, il faut qu’il règle ça. Il y a de l’arpentage à faire.»
Plus de temps
Du côté du ministère, on confirme que le travail de préparation est plus long que prévu. «L’état d’avancement de la création du refuge faunique est actuellement influencé par le fait que plus d’une centaine de lots sont impliqués. La vérification de ces lots et leur sélection finale demandent plus d’analyse et d’expertise qu’initialement prévu», indique Caroline Bujold, conseillère en communication, régions Outaouais, Laurentides, Lanaudière pour le ministère dans un courriel.
«Par exemple, l’identification de la domanialité de lots submergés nécessite des recherches approfondies et la présence de lots en zone agricole nécessite l’implication de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). Également, il a été observé divers empiétements sans droit sur plusieurs des lots visés.»
Ces mêmes éléments font partie de la réponse faite à la ville de Gatineau par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, tous deux impliqués dans le dossier. On y ajoute aussi que «malgré ces enjeux liés aux lots du projet de refuge faunique, le MFFFP confirme son engagement quant à l’établissement du refuge faunique des Grandes-Baies-de-l’Outaouais et à la poursuite des travaux en vue de sa création».
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