Centre de services scolaire au Cœur-des-Vallées
Il n’y aura plus de congé sans solde pour «tester» un autre travail
Le Centre de services scolaire au Cœur-des-Vallées a adopté une nouvelle Politique relative à l’octroi des congés sans traitement, à traitement différé et pour retraite progressive pour son personnel qui vise notamment à ne plus permettre les congés sans solde à long terme pour travailler à un autre endroit.
«Les congés sans traitement supérieur à 50% ne doivent pas servir à accommoder un membre du personnel qui désire occuper d’autres fonctions au sein d’une autre organisation», peut-on lire dans la nouvelle politique adoptée la semaine dernière. «Le Centre de service scolaire se réserve le droit de mettre fin à un congé de tout employé qui utiliserait son congé pour d’autres fins que celles pour lesquelles il l’a obtenu», ajoute-t-on dans la politique.
Même si cette politique touche principalement le personnel du Centre de services scolaire, c’est dans le but d’avoir un impact sur la réussite des élèves qu’elle a été modifiée, souligne le directeur général du CSSCV, Daniel Bellemare. L’objectif est d’être en mesure d’attirer des enseignants qualifiants en leur offrant des postes.
Quand un enseignant par exemple, demande un congé sans solde pour aller vers un autre poste dans un autre milieu, il garde un lien d’emploi. Pour le remplacer, le Centre de services scolaire doit alors engager quelqu’un en lui offrant un contrat pour la période du congé.
Par contre, dans la situation actuelle du personnel, ce n’est pas ce qui est le plus attractif, affirme M. Bellemare. «Soit tu offres un contrat de remplacement à 100% ou tu offres un poste qui est permanent avec une sécurité. Dans un contexte de pénurie où les gens magasinent, offrir un contrat versus un poste, ils vont choisir le poste.»
«Certains vont dire : en donnant le contrat, tu gardes la chance que la personne revienne. Oui, sur papier. Mais, ce que nos chiffres nous démontrent, c’est que la plupart des gens qui demandent un sans solde quitte pour de vrai.»
«Comme organisation, on est plus gagnant de ne pas les autoriser pour offrir un poste, être attractif et offrir du personnel de qualité à nos élèves.»
Daniel Bellemare
Cette politique se veut donc un «moyen d’avoir le plus possible des gens qualifiés», mentionne M. Bellemare. «La personne qui est légalement qualifiée, on se doute bien qu’en principe, elle va choisir le poste. Une fois qu’on aura fait ce tamis-là, les gens qui vont rester, on a plus de chances d’avoir des gens non légalement qualifiés.»
La politique s’adresse à tous les emplois du CSSCV. Les congés sans solde seront toujours possibles pour d’autres situations comme le besoin de prendre soin d’un membre de la famille, faire des études liées à son poste ou un besoin exceptionnel après analyse.
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