S’éloigner pour poursuivre ses études
Des défis, mais aussi des opportunités pour les jeunes en région éloignée
S’éloigner de sa municipalité locale pour poursuivre des études supérieures, Justin Van den Hanenberg et Noémie Larente connaissent ce scénario. Les défis souvent associés à cette réalité, ils les ont vécus, mais ils ont aussi pu vivre plusieurs opportunités.
Justin vient tout juste de terminer ses études universitaires. Originaire de Fassett, il a su assez tôt que la vie l’obligerait à s’éloigner. «Je m’étais toujours imaginé aller aux études supérieures. Ce n’était pas vraiment un choix.»
Dès la fin du secondaire, il a pris le chemin de Montréal, d’abord pour étudier au cégep et ensuite à l’université. «Il y a des avantages, lance-t-il. Ceux qui ont suivi ce chemin-là sont beaucoup plus indépendants. Ça m’a aidé à grandir plus vite, à maturer.»
Ça lui a aussi permis de découvrir une autre réalité qui n’est pas toujours présente dans les petites municipalités. «Ça m’a changé de paysage beaucoup. Ça m’a ouvert l’option sur des nouvelles cultures.»
Il le reconnaît aussi, un des gros enjeux pour les jeunes comme lui qui doivent quitter le nid familial, c’est l’argent. «C’est indéniable qu’il y a une barrière supplémentaire pour le monde en région qui veut aller aux études supérieures. Une barrière qui est financière.»
«J’ai été chanceux de trouver une résidence au cégep qui était plutôt abordable. Mes parents étaient là pour me supporter.»
Il conseille d’ailleurs aux jeunes de faire des recherches parce qu’il y a des moyens pour aider. Les bourses par exemple. Et les résidences étudiantes accordent maintenant plus d’importance aux jeunes provenant de l’extérieur.
Son autre conseil pour les jeunes qui quittent la maison. «Vous êtes moins seuls que vous pouvez penser.»
Lui-même en allant au cégep à Montréal a découvert que plusieurs de ses amis allaient aller dans des établissements du secteur. Quand il revenait à la maison, il les embarquait. «De un, ça te permet d’avoir des visages familiers que tu vois assez souvent. Et ça permet aussi de sauver de l’argent.»
Noémie Larente
Pour sa part, Noémie a vécu différentes expériences liées aux études à l’extérieur. Elle a commencé par aller étudier un an à Montréal au cégep, mais elle est revenue. Elle a poursuivi ses études au cégep de l’Outaouais et elle a décidé de voyager de Fassett à Gatineau chaque jour.
Finalement, elle s’est inscrite à l’Université du Québec en Outaouais, où elle poursuit ses études cette année. Mais cette fois, pas question de voyager. Elle a donc pris un appartement à Gatineau. «Parce que le voyagement, c’est plus complexe.»
Mais ce qui est certain, c’est que pour poursuivre ses études, elle devait regarder ailleurs que dans sa localité. «On est conscient en grandissant dans des petits milieux comme ça qu’on n’a pas le choix de s’éloigner. C’est une réalité qu’on a à vivre, mais ça se fait bien.»
Concernant l’aspect financier, elle indique aussi qu’il faut être en mesure de trouver de l’aide. «C’est une réalité qui est de plus en plus abordée. Il y a beaucoup de cégeps qui vont mettre des programmes pour l’éloignement. Il faut faire les démarches, les demandes. C’est cette recherche-là qui est longue. Mais il y a de l’aide.»
Elle donne aussi un conseil aux jeunes qui envisagent des études supérieures. «Il ne faut pas hésiter à se tromper. Tu n’as pas nécessairement l’ouverture à tous les programmes devant toi. Il faut se laisser le temps d’explorer, de grandir.»
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Votre journal suspend ses activités
Chers lecteurs et lectrices, Malgré la fidélité que vous nous avez démontrée au cours des dernières années, nous vous informons que …
Au Québec, plus d’un chasseur de cerfs sur cinq est outaouais
Les statistiques provinciales 2023 sont tombées, fin janvier, quant au gros gibier. En Outaouais, 285 orignaux, 7 294 cerfs et 832 …
Le projet de loi solidaire sur l’accaparement des terres agricoles progresse
Le projet de loi 495, visant à lutter contre l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement privés, déposés en …