Semaine de l'action bénévole
« Sans [eux] on n’y arriverait pas»: les bénévoles, essentiels aux organismes communautaires
Les bénévoles sont l’essence d’une grande majorité des organismes communautaires à but non lucratif. C’est le cas de Frigo qui Roule, un projet mené par l’Alliance alimentaire Papineau, qui permet aux résidents de la Petite Nation de bénéficier, si désirés, de repas à faible cout, sur place ou en livraison. À l’occasion de la Semaine de l’action bénévole du Québec qui s’est déroulée du 16 au 22 avril, L’info Petite Nation a passé deux jours à l’Alliance alimentaire Papineau pour suivre le quotidien de celles et ceux qui mettent leur temps au service des autres.
La préparation
À notre arrivée, le mercredi 19 avril, notre journaliste est accueillie par le grand sourire de la coordinatrice de Frigo qui Roule (FQR), Hélène Lévesque. Elle plaisante en disant que tout le monde avait « peur » qu’on vienne avec une caméra énorme pour les filmer. « On ne fait pas ça pour l’argent ou pour être vu, lance Hélène. On fait ça pour aider les autres ».
Ce qui caractérise les personnes rencontrées c’est avant tout leur générosité et leur modestie. Ils font beaucoup pour leurs pairs sans attendre en retour.
Pendant qu’elle prépare les sacs de livraison, avec les plats préparés préalablement empaquetés et étiquetés, on descend à la cuisine où tous les petits plats sont préparés en début de semaine par la pétillante cuisinière Rachelle Lantier et sa « super gang ». Ici, ça travaille fort oui, mais dans la joie et la bonne humeur.
Travailler avec le sourire
Élizabeth vient aider en cuisine quatre jours par semaine. C’est l’une des bénévoles les plus assidues, elle qui était venue au départ dépanner que quelques jours.
« Tant que je pourrais continuer, je le ferais. Je rencontre du monde, ça m’évite de m’ennuyer seule à la maison. Mais surtout, je rends service et ça, c’est vraiment important », dit Élizabeth.
Environ 240 repas sont préparés ici chaque semaine à la main et congelés pour la livraison du lendemain. « C’est fait avec amour », s’exclame les cuisinières ou plutôt les « pitounes » comme elles s’appellent entre elles.
« Quand je prépare un repas, c’est comme si je cuisinais pour ma mère. Je veux que ce soit beau et bon, que les gens soient contents », s’exclame Rachelle.
Les défis de l’organisme
Ce service de popote roulante est géré par les deux directeurs de l’AAP, une employée, et les 4 bénévoles réguliers, qui travaillent main dans la main. Depuis l’année passée, l’organisme repris par les co-directeurs Mario Robert et Guylaine Lacroix, est passé d’une préparation annuelle de 5000 à 6500 repas en livraison, et 2200 en boutique.
« On est passé de 4000 $ de vente en boutique en 2020 à 14 000 $ en 2022. Soit 250 % d’augmentation », souligne Hélène Lévesque.
« Sans les bénévoles on n’y arriverait pas. Ce n’est pas toujours simple d’en trouver, mais nous, on ne peut pas se plaindre. On est tellement reconnaissant de les avoir », note avec émotion Mario Robert.
Il n’en reste pas moins, que la hausse du cout de la nourriture, l’augmentation du nombre de bénéficiaires additionnée à la pénurie de main-d’œuvre, et parfois aussi de bénévoles, reste un enjeu de taille. Il faut trouver des moyens d’effectuer le travail, sans pour autant avoir de quoi rémunérer du personnel supplémentaire. C’est là que les bénévoles, ces super héros du quotidien, entrent en jeu.
Briser l’isolement — aller à la rencontre de l’autre
Le jeudi 20 avril à 9h, le couple de bénévoles Maurice Saint-Jean et Hélène Cadieux charge les sacs contenant les repas dans leur voiture pour livrer les 12 bénéficiaires dans la partie sud-est d’en Petite Nation.
Sur le chemin, Maurice nous explique que c’est sa femme, Hélène (Cadieux) qui l’a entrainé là-dedans. « Au départ, je venais simplement la chercher, et maintenant me voilà à faire les livraisons, plaisante-t-il. J’aime ça, ça me permet de jaser avec les gens ».
« Faire du bénévolat, c’est aller à la rencontre des autres », ajoute son épouse, Hélène.
Chaque arrêt, les bénévoles prennent le temps de dire quelques mots à chacun, offrir un sourire, serrer une main, des moments appréciées pour ces personnes bien souvent isolées.
La plupart des bénéficiaires qui demandent le service de livraison sont âgées. Certains sont malades (physiquement ou mentalement), d’autres ne peuvent plus se déplacer ou sont isolés. C’est le cas de M. Saint-Jacques qui nous accueille, tout sourire avec son chat. Âgé de 94 ans, même s’il est toujours en bonne forme, un peu d’aide pour les repas est la bienvenue.
« Voilà pourquoi on fait ça, dit Hélène sur le retour, de voir les gens contents, ça nous rend heureux. C’est dur à dire avec des mots il faut en faire l’expérience ».
Donner et recevoir
Aider les autres, rendre service, donner pour recevoir, c’est ce que j’ai le plus entendu de la part des bénévoles durant ces 2 jours. Avec la situation économique actuelle, l’appui aux organismes communautaires devient de plus en plus important. Ces derniers voient sans cesse leurs nombres de bénéficiaires augmenter.
Pour l’équipe de Frigo qui roule, il est impensable de refuser un repas à quelqu’un par manque de main ou de moyen. Alors il faut trouver des alternatives d’autofinancement. Pour « boucler les fins de mois », un service traiteur a été mis en place. « Ça ne comble pas le déficit, mais ça aide », lance la coordinatrice sur le ton de l’humour.
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