Fondation Biodiversi-Terre
À la rescousse des hirondelles rustiques en Petite Nation
Secourir les hirondelles et plus précisément l’hirondelle rustique, une espèce en voie de disparition: telle est la mission de la Fondation Biodiversi-Terre, une Fondation qui œuvre à la protection de la biodiversité en Petite Nation. À travers Am’Hirondelles, leur nouveau projet, l’organisme souhaite sensibiliser la population aux conditions précaires de l’espèce et de favoriser leur établissement dans la région.
La coordinatrice du projet Am’Hirondelles, Paule Tanguay, explique que la région accueille chaque été quelques-unes des 6 espèces d’hirondelles présentes au Québec dont l’hirondelle rustique. Le problème majeur étant que cette dernière a connu un déclin très important au cours des 50 dernières années.
Selon l’organisme Québec Oiseau, on parle d’un déclin de plus de 90 % de sa population au Québec. Désormais, l’hirondelle rustique est considérée comme une espèce menacée et est protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril au Canada.« Leur déclin est dû à deux facteurs principaux qui sont les pesticides, les hirondelles se nourrissant d’insectes, mais aussi la destruction de leur habitat naturel qui se trouve généralement dans de vieilles granges », indique Mme Tanguay.
Selon elle, en vertu de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs la destruction des nids est formellement interdite, et des amendes sont prévues en cas de destruction volontaire des nids.
« C’est une espèce protégée, les gens n’ont pas le droit de détruire les nids, mais c’est malgré tout une pratique courante, comme nous n’avons pas de pouvoir légal, nous souhaitons sensibiliser les gens à cet enjeu en créant ce mouvement de protection des hirondelles », ajoute-t-elle.
La destruction des nids, facteur décisif de leur extinction
Autrefois appelée l’hirondelle des granges, l’hirondelle rustique privilégie les infrastructures humaines telles que les granges, garages, corniches, etc. pour nicher.
« Avant elles faisant leurs nids dans de grands arbres, qui ont été bucheronne pour la plupart, elles ont donc trouvé refuge dans de vieux bâtiments qui sont très nombreux en petite nation », note la coordinatrice du projet.
Mais pourquoi les gens détruisent-ils leurs nids ?
C’est généralement à cause des fientes qui s’accumulent sous les nids et salissent le plancher des granges. Il existe des solutions pour éviter ce désagrément, affirme Mme Tanguay, en mettant par exemple une planche à 50 cm sous le nid ou un plastique sur ce qui se trouve sous le nid (machinerie ou autres).
« L’hirondelle des granges est une espèce très proche des humains. Après leur migration, lorsqu’elles reviennent elles retournent dans leur nid. En les détruisant, on les prive de leur habitant, mais on prend aussi le risque de tuer les oisillons qui se trouve potentiellement à l’intérieur. »
Paule Tanguay
Participer à leur protection
La fondation Biodiversi-Terre lance un appel aux propriétaires qui hébergent dans leurs bâtiments des hirondelles rustiques, afin de pouvoir trouver des solutions ensemble pour cohabiter entre humain et oiseau. Depuis peu, on peut observer quelques propriétaires de la Petite Nation qui arborent fièrement devant leur résidence l’enseigne Am’Hirondelles, ici on protège les hirondelles !
C’est le cas des propriétaires de la ferme Fée et Fougère à Ripon qui ont pris l’initiative d’accueillir les hirondelles, de les protéger et de les laisser nicher paisiblement dans leur coin de granges.
Si vous souhaitez participer au projet Ici on protège les hirondelles ! Communiquez par courriel avec la coordonnatrice du projet à l’adresse suivante : pauletanguay@gmail.com.
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