Des centaines de grévistes montent l’avenue de Buckingham pour le Front commun
Le secteur de Buckingham a ouvert grands les yeux ce lundi 12 décembre : des centaines de travailleurs du secteur public ont pris d’assaut son avenue principale alors que les négociations avec Québec n’aboutissent à rien de concluant.
Le Front commun avait rallié ses professionnels pour une marche symbolique, avec destination le bureau du ministre responsable de la région de l’Outaouais, Mathieu Lacombe.
Le départ avait lieu à 9 h, aux Galeries de Buckingham, sur la rue Lépine. On pouvait apercevoir ici et là des enfants courir, des chiens en laisse, des policiers surveiller les lieux, des pancartes aux slogans singuliers ainsi qu’une file d’autobus qui bloquaient le passage.
« Pas signer à rabais »
Annie St-Pierre, présidente du Syndicat du personnel professionnel du milieu scolaire de l’Outaouais (SPPMSO-CSQ), était présente. « On veut que nos députés soient conscients que les travailleurs en grève sont aussi des citoyens. On se rend à leur bureau pour demander leur aide dans l’avancement des négociations », explique-t-elle.
Mme St-Pierre espère des avancées d’ici le temps des Fêtes, mais à la vue de la lenteur des négociations, émet une réserve quant à une entente sûre avec Québec d’ici les prochaines semaines. « On ne veut pas signer à rabais, on a trop de gens qui vivent de la surcharge systémique », lance-t-elle, assurant du même coup que l’appui des membres en grève est toujours aussi fort.
Au coup d’envoi de la manifestation, des officiers en voiture ont pris les devants. Sous un tintamarre de klaxons, de musique et de tambours, la procession est allée rejoindre l’avenue de Buckingham pour se diriger vers le bureau de M. Lacombe.
Certains manifestants se sont greffés à la troupe en chemin, d’autres attendaient déjà au point d’arrivée. À l’évidence surpris par l’envergure de la manifestation, des curieux sortaient dans la rue pour prendre des photos ou encore filmer la procession qui débordait, de plus en plus, sur le trottoir.
Arrivés en fin de parcours, les membres du Front commun se sont empressés d’aller à la porte du bâtiment provincial. Des officiers ont couru pour aller se poster devant les entrées. Des grévistes ont alors pris le microphone pour s’adresser à la foule.
« On demande de mettre un frein à l’appauvrissement qui dure depuis des années », pouvait-on les entendre marteler.
« Ils préfèrent nous regarder de haut plutôt que de nous regarder en pleine face », s’est exclamée une femme, alors qu’aucun dignitaire ne les attendait sur place pour aller à leur rencontre.
Avant de progressivement quitter, les manifestants ont promis de « continuer de mener la lutte jusqu’à ce qu’[ils aient] des conditions de travail descentes ».
La présente série de grèves du Front commun doit durer jusqu’au 14 décembre. Le mouvement a fait savoir, par voie de communiqué, qu’il s’agissait du « dernier avertissement au gouvernement Legault » avant la grève générale illimitée.
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