De Ripon jusqu’à Québec
Une grande marche pour la protection des forêts du sud du Québec s’organise
Une grande marche pour la protection des forêts du sud du Québec débutera le 6 septembre prochain à Ripon en Outaouais pour se terminer le 16 octobre dans la ville de Québec. Un collectif de citoyens, appuyé de communautés autochtones, espère, avec ce rassemblement, ouvrir la voie à un dialogue inclusif et sensibiliser le gouvernement à ses demandes.
Ce mouvement initié par le collectif citoyen de la Grande marche pour la protection des forêts fait suite au refus du gouvernement du Québec, en décembre 2020, de concrétiser 83 projets d’aires protégées en terres publiques, peut-on lire dans un communiqué de presse émis le 26 août dernier.
Le collectif espère rassembler le plus de gens possible, a souligné Colin Perreault, membre du collectif, en précisant que cette marche se veut un espace de dialogue et de rencontres pour de meilleures stratégies possibles.
En canot ou à pied
Les gens sont invités à se joindre au collectif ou à former leur propre groupe et joindre le rassemblement pour un bout de chemin ou davantage, selon ce qui leur conviendra. D’autres groupes feront une part du parcours en canot, de Sherbrooke à Québec, par exemple.
Le lancement de presse de la Grande marche pour la protection des forêts du 26 août a débuté avec la présentation d’une vidéo de la poétesse innue et québécoise Marie-Andrée Gill. Pour sa part, le comédien Antoine Desrochers a invité les jeunes à joindre la marche en leur mentionnant que selon lui, il s’agira d’un moment historique et qu’ils auront l’occasion de rencontrer des scientifiques et botanistes, par exemple. D’autres artistes feront partie du rassemblement.
Assurer la protection de la centaine de projets d’aires protégées prioritaires dans le sud du Québec en terres publiques fait partie des demandes adressées au gouvernement, tout comme soutenir la création d’un observatoire indépendant de la forêt pour assurer une plus grande impartialité des recherches, par exemple.
Empêcher la destruction de l’ensemble des boisés urbains et périurbains au niveau municipal et provincial au Québec en adoptant une loi fait aussi partie des demandes.
Une dernière demande concerne la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier pour y inclure, préalablement aux opérations sur le terrain, la conservation de la biodiversité sur l’ensemble du territoire forestier, mais aussi des mesures immédiates pour la protection de l’habitat des espèces menacées et vulnérables, ainsi que pour d’autres milieux d’intérêt pour la biodiversité, comme les milieux humides et les forêts anciennes.
Pour plus d’informations sur la marche et la façon de se joindre au collectif, le site Web de l’organisation peut être consulté au www.lagrandemarche.ca.
Parcours et collaborations en Outaouais
Le parcours de l’Outaouais débutera le 6 septembre à 10h par une cérémonie Mashkiki au Chalet Stéphane Richer situé aux Montagnes noires de Ripon. Il se terminera le même jour au jardin de plantes médicinales de Ripon. Il partira de ce même endroit le 7 septembre pour aller à la Défriche de Ripon puis, le lendemain 8 septembre, au terrain de baseball de Chénéville. De là, partira la marche le 9 septembre pour se rendre à Saint-Émile de Sulfock et se poursuivre par la suite dans les Laurentides, Lanaudière, et autres régions jusqu’à la ville de Québec, le 16 octobre 2021.
Les communautés autochtones de Kitigan Zibi Anishinabeg et de Lac-Rapide, entre autres, seront partenaires de la marche. Gilbert Whiteduck, ancien chef de la communauté de Kitigan Zibi, participera à la marche de 550 km.
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