Un enjeu dans la région
Itinérance en hausse dans la Basse-Lièvre: des organismes cherchent des solutions
Les personnes en situation d’itinérance sont de plus en plus nombreuses et visibles dans les secteurs de Buckingham et de Masson-Angers. Mais la situation est plus complexe que ce qui semble au premier coup d’œil.
« Le portrait n’est pas complet, mais on parle actuellement de 200 itinérants présents dans Buckingham et Masson-Angers, note d’entrée de jeu le coordonnateur de la Maison de la famille Vallée-de-la-Lièvre, Luc-André Faubert. On s’est fait dire qu’il y en avait aussi dans des municipalités comme Val-des-Bois. »
Un relevé de terrain effectué par l’organisme SOS Contact Al-to fait état de 57 ménages situés sur le territoire de la Basse-Lièvre qui sont à risque et qui vivent en situation d’itinérance. Cet organisme recense aussi 209 Interventions réalisées dans le milieu de juin à septembre 2022.
SOS Contact Al-to a aussi préparé et présenté un document aux participants du Comité itinérance La Lièvre. Celui-ci dresse la nomenclature de quatre différentes situations d’itinérance.
Il y a d’abord la personne sans-abri, celle qui n’a pas de logement et qui n’accède pas aux refuges ou aux hébergements d’urgence, sauf lorsque les conditions météorologiques sont extrêmes. Il s’agit de la portion la plus visible, mais aussi la plus minoritaire de l’itinérance.
La seconde catégorie est la personne utilisant les refuges d’urgence. Une telle personne n’arrive pas à sécuriser un logement permanent et fait régulièrement usage des refuges d’urgence et des soutiens du système.
Une troisième catégorie est la personne logée de manière provisoire. C’est ce qu’on appelle en langage courant le « couch-surfing ». Cette personne n’a pas de domicile fixe, ni de refuge permanent. Elle accède à de nombreux hébergements qui n’offrent pas de possibilités de permanence.
La quatrième catégorie est la personne à risque d’itinérance, celle dont la situation de logement est dangereusement précaire ou instable.
Situation dans la Basse-Lièvre
L’intervenante à la Maison de la famille Vallée-de-la-Lièvre, Émilie Fournier décrit certaines situations rencontrées dans la Basse-Lièvre de manière concrète. Dans divers secteurs de la Basse-Lièvre, certains vivent dans les bois dans une petite cabane de fortune, certains vont prendre une douche dans un camping ou chez une connaissance. Il y a même des familles sans logement qui vivent à l’hôtel.
« Il y a des familles qui viennent nous voir, qui ne sont pas en situation d’itinérance, mais c’est proche », note Mme Fournier. Dans certains cas, ces familles ont réduit au maximum leurs dépenses, on parle du téléphone, des services internet et de tout ce qui n’est pas essentiel à la survie. « Ils payent leur loyer, le transport pour se rendre au travail et un minimum d’épicerie et ils sont au bord », explique-t-elle.
« Nous notons plusieurs cas de couchsurfing, de personnes sans domicile fixe qui vont d’un divan ou d’une chambre à l’autre, de logement en logement. Ils repartent le matin et reviennent le soir. »Émilie Fournier
Elle ajoute que comme les personnes en situation d’itinérance sont sans domicile fixe, sans adresse ou sans numéro de téléphone, leur offrir du soutien et faire un suivi quant à leur situation s’avère difficile.
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